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«Violations de la législation russe»: la Russie sanctionne 15 ONG dont Amnesty et Human Rights Watch

Le ministère russe de la Justice a fait savoir que 15 ONG, parmi lesquelles Amnesty et Human Rights Watch, avaient été «exclues du registre officiel des organisations non-gouvernementales étrangères» en raison de «violations de la législation russe».

La Russie a fermé les bureaux locaux de plusieurs ONG, parmi lesquelles Amnesty International et Human Rights Watch (HRW), selon un communiqué publié le 8 avril par le ministère russe de la Justice.

La représentation locale d'Amnesty (Royaume-Uni) et celle de HRW (Etats-Unis), notamment, ont été «exclues du registre officiel des organisations non-gouvernementales étrangères» en Russie, en raison de «violations de la législation russe», selon le texte.

Parmi les autres ONG exclues de ce registre – 15 au total – figurent notamment la Fondation Carnegie pour la paix internationale (Etats-Unis), la Fondation Friedrich Naumann pour la liberté (Allemagne) et la Fondation Friedrich Ebert (Allemagne).

Il s'agit de facto de leur fermeture, a estimé pour sa part Amnesty dans un communiqué. «Aujourd'hui, les autorités russes ont fermé les représentations d'Amnesty International et d'autres ONG internationaux», a-t-elle indiqué.

Selon Agnès Callamard, secrétaire générale d'Amnesty, les ONG ont été «punies pour avoir défendu les droits humains et avoir dit la vérité aux autorités russes». «Les autorités se trompent profondément si elles croient qu'en fermant notre bureau à Moscou, elles pourront mettre fin à notre travail visant à documenter et à exposer les violations des droits humains», a-t-elle assuré.