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Algérie : grâce présidentielle pour un millier de condamnés et libération de 70 détenus du Hirak

En ce début de mois de Ramadan, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a signé le 3 avril un décret présidentiel graciant 1 076 détenus. Le chef de l'Etat algérien a également ordonné la libération de 70 détenus du Hirak.

Le chef de l'Etat algérien Abdelmadjid Tebboune a gracié 1 076 condamnés selon un communiqué de la présidence publié le 3 avril sur Facebook.

«A l'occasion de l'avènement du mois sacré du Ramadan et conformément à la Constitution, notamment l'article 91, alinéas 7 et 8, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a signé le [...] 2 avril de l'an 1443 de l'hégire, correspondant au 3 avril 2022, un décret présidentiel portant grâce en faveur de 1 076 détenus condamnés définitivement», lit-on dans le communiqué.

Abdelmadjid Tebboune a également «ordonné des mesures de clémence en faveur de 70 accusés dans des affaires de troubles à l'ordre public», toujours selon le communiqué. Au travers de cette mention, la présidence algérienne fait référence aux 70 individus  détenus dans le cadre du Hirak, un mouvement de protestation qui avait engendré d'importantes manifestations de février 2019 jusqu'à début 2020. Les 70 personnes libérées resteront dans l'attente de leurs procès à la suite des poursuites engagées contre elles par les autorités algériennes.

Chems Eddine Laalami, dit Brahim, une figure connue du Hirak incarcéré depuis juillet 2021, fait partie des détenus libérés, selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) cité par l'AFP. Une autre figure du Hirak, le défenseur des droits de l'Homme, Zaki Hannache, détenu depuis février pour «apologie d'actes terroristes» et «diffusion de fausses informations», a également été libéré.

En juillet 2021, Abdelmadjid Tebboune avait déjà libéré une centaine de détenus incarcérés pour leurs liens avec le mouvement du Hirak