Face caméra, le visage grave, le maire de Koupiansk (est de l'Ukraine) Guennady Macegora a interpellé le 24 mars plusieurs hauts responsables ukrainiens dont le président Volodymyr Zelensky au sujet de sa fille. Celle-ci aurait, selon son récit, disparue «il y a trois jours» après son arrestation par les autorités locales d'Ivano-Frankovsk (ouest de l'Ukraine) après un séjour chez des amis.
Guennady Macegora lance à l'endroit du président ukrainien : «Si vous croyez que [...] j'ai commis un délit de trahison et que je n'ai pas affronté seul, sans armes, des forces armées, alors jugez-moi. Si vous voulez m'ôter la vie, faites-le. Mais aidez-moi à sauver ma fille.» L'édile fait ainsi référence aux récentes accusations dont il fait l'objet. Dans une publication Facebook publiée le 28 février, la procureure générale d'Ukraine Iryna Venediktova affirme que l'élu a notamment apporté une assistance matérielle aux forces russes. La magistrate évoque «une atteinte à l'intégrité territoriale de l'Ukraine» et une «trahison».
Guennady Macegora poursuit en affirmant que si «quelque chose arrivait» à sa fille, il tiendrait Volodymyr Zelensky pour personnellement «responsable». «J'espère avoir votre soutien», ajoute-t-il en concluant : «Je pense que vous vous souciez du sort des enfants.»
Pour l'heure, les autorités ukrainiennes n'ont pas réagi à l'appel lancé par le maire.