Dans un message télévisé diffusé dans la matinée du 20 mars, Volodymyr Zelensky a fait savoir que 11 partis politiques verraient désormais leurs activités suspendues en raison de leurs présumés liens avec la Russie, dans le cadre de la loi martiale. «Compte tenu d'une guerre à grande échelle déclenchée par la Fédération de Russie et des liens entre elle et certaines structures politiques, les activités d'un certain nombre de partis politiques sont suspendues pendant la période de la loi martiale», a ainsi déclaré le chef d'Etat ukrainien, cité par l'agence AP.
Des personnalités accusées d'inciter à la «discorde et à la collaboration»
Le plus important de ces partis est la Plateforme d'opposition-Pour la vie, de l'opposant Viktor Medvedtchouk, qui compte 44 élus sur 450 à la Rada, le Parlement ukrainien. Viktor Medvedtchouk est accusé entre autres d'entretenir des relations amicales avec Vladimir Poutine qui serait, selon l'homme politique ukrainien, le parrain de sa fille.
Est également concerné le parti Nashi de l'ancien député Yevheniy Mourayev qui ne compte aucun élu. En janvier dernier (soit un mois environ avant le déclenchement de l'offensive russe en Ukraine), la diplomatie britannique avait accusé Moscou de considérer cet homme politique comme un «candidat potentiel» pour diriger l'Ukraine après avoir reversé par la force le gouvernement. La diplomatie russe avait, alors, démenti catégoriquement ces allégations, déclarant : «La désinformation diffusée par le ministère britannique des Affaires étrangères est une preuve supplémentaire que ce sont les pays de l'OTAN, dirigés par les Anglo-Saxons, qui aggravent les tensions autour de l'Ukraine.»
Volodymyr Zelensky a par ailleurs affirmé que «les activités des hommes politiques visant à la discorde et à la collaboration ne réussiront pas».
L'introduction de la loi martiale a été annoncée par le président ukrainien dès le 24 février, au lancement de l'opération militaire russe en Ukraine.