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Haine antirusse autorisée sur Facebook et Instagram : l'ONU condamne la décision du groupe Meta

L'ONU est montée au créneau après que l'entreprise Meta a annoncé qu'elle autoriserait sur certaines de ses plateformes les appels à la violence contre les «Russes» lorsque le contexte de ces messages ferait mention de l'«invasion» de l'Ukraine.

«Je peux vous dire que, de notre point de vue, nous nous opposons clairement à tout discours de haine, à tout appel à la violence. Ce genre de langage est tout simplement inacceptable, d'où qu'il vienne», a déclaré le 11 mars Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétariat général de l'ONU.

Il répondait à la presse au sujet de la récente décision du groupe Meta (qui détient notamment les plateformes Facebook et Instagram) d'autoriser certaines publications appelant à la violence contre l'armée russe et, plus globalement, contre les Russes «lorsqu'il est clair que le contexte est l'invasion russe de l'Ukraine».

Le porte-parole onusien a par ailleurs expliqué que ses «collègues des droits de l'homme» allaient directement interpeller à ce sujet le groupe américain concerné.

La diplomatie russe hausse le ton

Le 11 mars également, l'ambassade de Russie à Washington a demandé aux autorités étasuniennes de mettre fin aux «activités extrémistes» de Meta.

Sur les réseaux sociaux, l'ambassade de Russie s'est exprimée en ces termes : «Nous exigeons que les autorités [étasuniennes] mettent fin aux activités extrémistes de Meta, et prennent des mesures pour traduire les auteurs en justice. Les utilisateurs de Facebook et Instagram n'ont pas donné aux propriétaires de ces plateformes le droit de déterminer les critères de vérité et de monter les nations les unes contre les autres».