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Le camp de Roms à Malmö évacué, des centaines de migrants emplissent les rues

Des centaines de migrants se sont retrouvés sans refuge pour la nuit après que la police a évacué un camp de fortune dans la ville suédoise de Malmö. Le Premier ministre du pays prétend que c’est à l’UE de les prendre en charge.

Près de 30 policiers sont apparus dans le camp tôt ce mardi matin pour déblayer le terrain. Premièrement ils ont évacué les manifestants bloquant l’entrée avec des matelas et ensuite ils se sont précipités à l’intérieur pour faire partir les habitants, le tout dans une atmosphère tendue.

Un des migrants, qui s’est présenté comme s’appelant Samuel, a indiqué que la police a utilisé la violence dans certains cas. «Dès le début l’atmosphère était pesante. Ils nous ont entouré et ont commencé à tirer les gens sur les graviers. Ceux qui résistaient ont été frappés» a expliqué Samuel à l’agence suèdoise TT, cité par the Local.

Le migrant a également ajouté que les activistes se sont conduits de manière calme et n’ont pas résisté. Cependant, l’information concernant un policier blessé a été rapportée alors qu’un activiste blessé a été soigné sur place par les ambulanciers. Une personne a été arrêtée selon TT.

Certains de ceux qui ont protesté contre l’évacuation du camp ont continué à manifester devant la mairie de Malmö. «Je pense que c’est terrible ce qui est arrivé là. Ces gens-là n’ont nulle part où aller», soutient Maria Persdotter, une activiste suédoise qui recherche comment les membres de la communauté Rom sont traités par les politiques de son pays.

Mais le Premier ministre Stefan Löfven a précisé que la responsabilité en incombait à l’Union européenne. «Ils sont bien sûr bienvenus ici pour passer un certain temps, mais sur le long terme leurs propres pays doivent s’assurer de les éduquer, leur trouver du travail et un toit dans leur pays», a signalé le leader social-démocrate.

La maire de Malmö de Katrin Stjernfeldt Jammeh, également du même parti politique, a fait écho à son Premier ministre. «Bien sûr c’est une situation compliquée pour ceux qui aujourd’hui ne savent pas vraiment où ils vont aller. Nous pouvons offrir des refuges temporaires et les aider à rentrer en Roumanie», a indiqué l’édile suédois.

Le camp a servi de foyer à près de 200 personnes mais la semaine dernière le comité d’environnement du conseil de la ville a jugé qu’il posait un risque pour la santé de ceux qui y vivent ainsi que pour leurs voisins.