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Les réfugiés demandent à ce qu'on les laisse sortir d'une base militaire britannique à Chypre

114 Syriens sont actuellement bloqués sur la base britannique de Dhekelia, à Chypre. Certains réfugiés sont désespérés au point d'en venir aux mains, mettant en péril la sécurité dans le camp. Ils demandent juste à quitter les lieux.

Les responsables de la Défense britannique sont actuellement sous pression par rapport à la situation en cours sur la base de Dhekelia, située à Chypre. 114 réfugiés syriens et palestiniens sont en effet installés sur cette base de la Royal Air Force de Chypre depuis plusieurs jours, et la situation se tend.

Des vidéos diffusées ces derniers jours montrent en effet des scènes chaotiques et de vives tensions… Un homme a même menacé de se suicider avec un couteau avant que des agents britanniques se précipitent sur lui. Samedi, des membres de ce groupe ont même incendié plusieurs tentes.

Depuis plusieurs jours en effet, les 114 personnes demandent leur libération de la base de Dhekelia, un des deux domaines britanniques à Chypre. «Nous sommes venus ici par erreur pour échapper à la guerre. Nous avons passé trois jours en mer et nous étions près de la mort... Désormais, ils nous comptent chaque jour comme si nous étions en prison ... Nous ne pouvons pas supporter cela plus longtemps», a ainsi dénoncé dans une vidéo Manar, une jeune femme de 27 ans. Dans une autre vidéo, c’est un homme qui hurle à destination d’un policier : «Nous sommes des hommes, pas des animaux…»

«Nous sommes au courant d'un petit nombre», a déclaré un porte-parole du ministère de la Défense, qui a toutefois estimé que la Grande-Bretagne «travaillait en étroite collaboration avec les autorités chypriotes pour résoudre cette situation le plus rapidement possible».

Chypre a accepté de traiter les demandes d'asile de tous les réfugiés et les migrants qui sont arrivés à la base, en dépit de l'avis de l'ONU qui estime que ces réfugiés sont de la responsabilité de la Grande-Bretagne en vertu d’un accord signé entre les deux pays en 2003. Mais ces réfugiés veulent déposer leur demande d'asile à la Grande-Bretagne. Or la Grande-Bretagne reste, elle, décidée à ne pas faire de la base un précédent : «Le gouvernement britannique ne permettra pas l’ouverture d’une nouvelle route migratoire vers le Royaume-Uni», a estimé le ministère de la Défense.