Les critiques envers le réalisateur américain ont commencé après qu’il ait pris part à une marche à New York contre la brutalité policière et le profilage racial. Lors de cette manifestation, il a prononcé un discours dénonçant les violences actuelles aux Etats-Unis.
«Quand je vois un meurtre, je ne peux pas me tenir à l’écart… Je dois appeler un meurtre, un meurtre, et je dois appeler les meurtriers des meurtriers», a lancé Tarantino lors de la marche.
Après ses déclarations, des responsables de la police ont qualifié le réalisateur d’«haïsseur de flics» puis ont appelé à boycotter ses créations, à commencer par Les Huit Salopards. Ils ont de plus ajouté qu’ils refuseraient de garantir la sécurité ou de fournir un avis technique pour tous les prochains projets du cinéaste.
Même son père a défendu la position des policiers et a dénoncé son discours. «J’aime mon fils et je le respecte beaucoup en tant qu’artiste, mais il a complètement tort de qualifier les policiers, notamment à New York où j’ai grandi, de meurtriers», a exprimé Tony Tarantino dans un communiqué.
Ainsi, les seuls ayant salué le discours du célèbre Quentin Tarantino ont été les manifestants. Des milliers de personnes ont défilé ce jour-là dans les rues de New York et aux Etats-Unis pour dénoncer les meurtres et la violence faite par la police américaine.
Les déclarations de la star américaine sont justifiées
Dans une interview à RT, le cartooniste politique Ted Rall a expliqué pourquoi le réalisateur avait raison.
«Je ne trouve pas du tout qu’il a tort de qualifier de meurtrier quelqu’un qui tire dans le dos d’un homme en fuite. C’est un exemple concret de ce qui se passe en réalité», a expliqué le cartooniste soulignant son soutien envers Quentin Tarantino.
Ted Rall a également parlé du risque que peut faire face une personne célèbre lorsqu’elle veut exprimer un avis politique. «Vous devenez une cible», a-t-il expliqué.
«Il existe une sorte de colère chez les réactionnaires de droite, qui a été ravivée par les unions policières aux Etats-Unis, qui ont une grosse force politique. Mais je ne crois pas que cela reflète l’opinion de la plupart des Américains», a conclu le cartooniste.