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Une rencontre entre Biden et Poutine n'est pas à l'ordre du jour, annonce la Maison Blanche

L'éventualité d'une rencontre entre les deux présidents a été écartée par Washington compte tenu de la montée des tensions en Ukraine. Vladimir Poutine a indiqué rester ouvert à la discussion, même si les intérêts de son pays sont «non négociables».

La porte-parole de Joe Biden, Jen Psaki, a indiqué le 22 février que le président américain n'était pas favorable à une entrevue avec son homologue russe. «Nous n'allons jamais complètement fermer la porte à la diplomatie», a toutefois souligné la porte-parole, insistant sur le fait qu'un changement de trajectoire de la part de Moscou était un préalable à toute nouvelle discussion.

Une réunion en personne entre les deux dirigeants avait un temps été envisagée. Joe Biden y avait donné son accord de principe et le Kremlin y semblait favorable, selon la Maison Blanche. Mais d'après la porte-parole, il n'y a jamais eu de calendrier établi pour cette rencontre au sommet, dont les détails devaient être discutés lors d'une rencontre entre le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, programmée le 24 février à Genève.

Mais cette rencontre a elle-même été annulée le 22 au soir, a annoncé le chef de la diplomatie américain. «Maintenant que nous voyons que l’invasion [de l'Ukraine] a commencé et que la Russie a clairement rejeté toute diplomatie, cela ne fait aucun sens de se rencontrer à ce stade», a déclaré Antony Blinken au cours d’une conférence de presse commune avec le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba.

La Russie toujours disposée au dialogue 

Le 23 février, dans un discours télévisé prononcé à l'occasion de la «Journée du Défenseur de la Patrie», Vladimir Poutine s'est dit prêt à renouer le dialogue pour résoudre la crise en Ukraine. «Notre pays est toujours ouvert à un dialogue direct et honnête pour trouver des solutions diplomatiques aux problèmes les plus complexes», a déclaré le président russe. «Cependant, les intérêts et la sécurité de nos citoyens sont pour nous non négociables», a-t-il poursuivi. Moscou continue de demander aux Occidentaux des garanties telles que la promesse que l'Ukraine n'intégrera jamais l'OTAN, ainsi que la fin du renforcement de l'Alliance à ses frontières.

Depuis l'annonce par la Russie de sa décision de reconnaître les Républiques autoproclamées de Donetsk et Lougansk, les chancelleries occidentales ont dénoncé ce qu'elles considèrent être une «violation du droit international» et annoncé une batterie de sanctions, notamment économiques et financières. Des sanctions qui ne sont, selon le Kremlin, pas susceptibles de modifier sa politique et auxquelles la Russie entend réagir, annonçant une riposte «calculée et douloureuse pour la partie américaine».