Vendredi 18 mars
La Russie accuse le Conseil de l'Europe d'être un instrument «russophobe» au service des Occidentaux.
Mercredi 23 février
Le parlement ukrainien approuve l'instauration de l'état d'urgence.
Le Conseil de sécurité ukrainien a demandé d'instaurer l'état d'urgence dans le pays. «Le Parlement ukrainien doit entériner cette décision dans les 48 heures», a expliqué le secrétaire du Conseil de sécurité et de la défense nationale.
Le pape François a regretté le 23 février les «scénarios de plus en plus alarmants» qui se profilent en Ukraine et menacent «la paix de tous». «J'ai une grande douleur dans le cœur devant l'aggravation de la situation en Ukraine. Malgré les efforts diplomatiques de ces dernières semaines, des scénarios plus en plus alarmants s'ouvrent. Comme moi, beaucoup de monde ressent angoisse et inquiétude», a fait valoir le souverain pontife.
L'armée ukrainienne a annoncé un plan de mobilisation de ses réservistes qui sera lancé ce 23 février. «La mobilisation concernera les réservistes âgés de 18 à 60 ans», ont ajouté les forces terrestres ukrainiennes sur Facebook.
Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a appelé ses ressortissants à quitter la Russie «immédiatement». «Le ministère recommande aux ressortissants ukrainiens de s'abstenir de tout voyage en Russie et à ceux qui s'y trouvent déjà de quitter immédiatement le territoire», a fait valoir la diplomatie ukrainienne dans un communiqué.
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a annoncé qu'il ne rencontrerait pas comme prévu son homologue russe Sergueï Lavrov.
«Maintenant que nous voyons que l'invasion a commencé et que la Russie a clairement rejeté toute diplomatie, cela ne fait aucun sens de se rencontrer à ce stade», a déclaré Antony Blinken au cours d'une conférence de presse commune avec le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kuleba.
Mardi 22 février
La Russie va évacuer ses diplomates d'Ukraine, a annoncé le 22 février le ministère russe des Affaires étrangères, accusant les autorités ukrainiennes de ne pas faire le nécessaire pour garantir leur sécurité.
«Pour la protection, la vie et la sécurité [des diplomates russes], le gouvernement russe a pris la décision d'évacuer le personnel de ses missions étrangères en Ukraine, qui sera mise en œuvre dans les plus brefs délais», a déclaré le ministère dans un communiqué.
L’Ukraine a demandé à ses alliés occidentaux de lui fournir davantage d’armes face à la Russie, a déclaré le ministre des Affaires étrangères ukrainien Dmytro Kouleba.
«[Ce 22 février] j’ai envoyé à la ministre britannique des Affaires étrangères une lettre demandant des armes défensives supplémentaires pour l’Ukraine», a déclaré Dmytro Kouleba lors d’un point de presse à l’ambassade ukrainienne à Washington, précisant qu’il allait adresser la même demande à ses interlocuteurs américains.
Depuis ce week-end, plus de 80 000 personnes ont été évacuées du Donbass et se sont réfugiés en Russie. Comment ont-elles accueilli l'allocution de Vladimir Poutine sur l’indépendance des républiques autoproclamées de Lougansk et de Donetsk ? Éléments de réponse avec notre envoyée spéciale dans la région de Rostov Dora Abdel Razik.
Le Conseil de l’Europe, une organisation continentale regroupant 47 Etats membres (dont la Russie) et qui est active dans les domaines de la protection des droits de l’homme a affirmé son «soutien indéfectible à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine» et condamné «fermement» la reconnaissance par Moscou «des soi-disant “républiques populaires” de Donetsk et de Lougansk».
Le Haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borell a annoncé que de nouvelles sanctions seraient prises contre la Russie après la reconnaissance par Moscou des républiques autoproclamées du Donbass.
«Il va y avoir des sanctions personnelles, qui vont toucher les responsables des décisions prises, les parlementaires russes et tous les responsables du secteur militaire russe [et] il va y avoir des sanctions financières [à l’encontre] des institutions bancaires russes», a déclaré à l’antenne de France info, le Vice-président de la Commission européenne.
L'Allemagne se dit «prête» à déployer plus de soldats en Lituanie, dans le contexte de la crise autour de l'Ukraine, a déclaré le 22 février la ministre fédérale de la Défense Christine Lambrecht, lors d'une visite dans le pays balte.
«Nous comptons sur une solution diplomatique à la crise russe. Mais cela nécessite une dissuasion militaire crédible», a expliqué la ministre.
Le Premier ministre Jean Castex a promis «des sanctions» contre la Russie.
«La France portera maintenant la voix, à la fois, de la poursuite du dialogue, du soutien indéfectible au peuple ukrainien, et celle des sanctions qui doivent être apportées à ces faits inqualifiables», a-t-il affirmé devant les membres de l'Assemblée nationale.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson annonce des sanctions contre cinq banques et trois hommes d'affaires russes. Les individus visés sont Guennadi Timtchenko, Boris Rotenberg et Igor Rotenberg. Boris Johnson a également déclaré devant le Parlement que d'autres sanctions étaient «prêtes à être introduites avec les Etats-Unis et l'Union européenne si l'escalade se poursuit».
Le Parlement russe a voté à l'unanimité la ratification du traité d'amitié, de coopération et d'assistance mutuelle avec les républiques du Donbass.
Boris Johnson va annoncer le 22 février des sanctions «importantes» contre la Russie, annonce Downing Street.
L'Elysée a vertement critiqué Vladimir Poutine après la reconnaissance de l'indépendance des républiques autoproclamée de Donetsk et de Lougansk. La présidence française a accusé le président russe de s'inscrire dans une «une sorte de dérive idéologique» et de tenir un discours mêlant des considérations «rigides et paranoïaques». Pour l'heure, Moscou n'a pas réagi à ces accusations.
Le président américain Joe Biden a informé Volodymyr Zelensky des sanctions prises par les Etats-Unis envers les territoires séparatistes ukrainiens dont l'indépendance a été reconnue par Moscou, a indiqué l'exécutif américain dans un communiqué.
Lundi 21 février
Le chancelier allemand Olaf Scholz, le président américain Joe Biden et le président français Emmanuel Macron ont estimé que la reconnaissance de l'indépendance des républiques de l'Est ukrainien par la Russie «ne resterait pas sans réponse», selon le porte-parole du gouvernement allemand.
Les trois dirigeants sont «d'accord pour dire que cette mesure unilatérale de la Russie constitue une violation claire des accords de Minsk», a indiqué Steffen Hebestreit dans un communiqué publié après un entretien téléphonique entre eux. «L'Allemagne, la France et les Etats-Unis ont fermement condamné la décision du président russe. Cette mesure ne restera pas sans réponse», ont ajouté les trois responsables.
L'Otan condamne la reconnaissance de l'indépendance des régions séparatistes par Moscou.
Dans la foulée de la reconnaissance par Moscou des Républiques de Donetsk et Lougansk, le premier ministre britannique Boris Johnson a dénoncé ce qu'il considère être «une violation flagrante de la souveraineté» de l'Ukraine et une «répudiation» des accords de paix de Minsk. «C'est clairement contraire au droit international. C'est une violation flagrante de la souveraineté et de l'intégrité de l'Ukraine, c'est une répudiation des accords de Minsk», a-t-il déclaré, y voyant un «mauvais présage» pour la situation en Ukraine.
«Il me semble nécessaire de prendre une décision qui mûrit depuis longtemps : reconnaître la souveraineté des Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk. Je demande à l'assemblée fédérale de Russie de soutenir cette décision et de signer un accord d'amitié avec ces deux Républiques», déclare Vladimir Poutine.
«En annonçant cette décision, je me porte garant du soutien de toute la population du pays», annonce-t-il, avant de signer deux décrets de reconnaissance des Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk ainsi que des «traités d'amitié» avec les deux Républiques.
Le président russe souligne que les Occidentaux n'ont pas répondu aux points essentiels soulevés par Moscou en décembre dernier, sur la non expansion de l'OTAN vers l'est, le non déploiement d'armes offensives à proximité des frontières de la Russie et le retour des relations Russie-OTAN sur les bases de l'acte fondateur signé en 1997.
«Nos propositions fondamentales ont été ignorées. Nos partenaires occidentaux ont sorti des formules toutes faites, disant que chaque pays a le droit de choisir l'alliance qui garantira sa sécurité, que n'importe quel pays peut rentrer dans l'Alliance. En fait, rien n'a changé», déclare-t-il, précisant que les Occidentaux font en plus du «chantage» aux sanctions.
«Ils trouveront toujours des prétextes, indépendamment de la situation. Le but, le seul, c'est contenir le développement de la Russie», analyse-t-il.
Concernant une éventuelle adhésion de l'Ukraine à l'OTAN, Vladimir Poutine rappelle la promesse des dirigeants occidentaux de ne pas étendre l'Alliance à l'est, promesse qu'il n'ont pas tenue.
«Cette alliance militaire est arrivée aux frontières de la Russie. Le potentiel militaire de l'OTAN ne cesse de s'élargir et de se renforcer», note-t-il, soulignant que l'intégration de l'UKraine n'était «qu'une question de temps». «C'est un danger pour la Russie», souligne-t-il.
Dans son discours, Vladimir Poutine revient sur l'histoire de l'Ukraine, accusant les communistes d’avoir «brisé la Russie historique» avec la chute de l’URSS. «L’Ukraine refuse de reconnaître notre histoire commune», déclare le président russe. «L’Ukraine n’a jamais eu une réelle tradition de véritable nation. Ils ont commencé à suivre des modèles étrangers qui ne correspondent pas aux intérêts des Ukrainiens», a-t-il poursuivi.
Au terme d’un Conseil de sécurité à Moscou où les membres du gouvernement se sont exprimés, Vladimir Poutine s'adresse aux Russes sur la situation en Ukraine et notamment des républiques autoproclamées du Donbass.
Le président russe Vladimir Poutine a eu des conversations téléphoniques avec le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz. Le dirigeant russe a déclaré que «dans un avenir proche, il a l'intention de signer» un décret reconnaissant les Républiques populaires de Donetsk et de Louhansk, rapporte le service de presse du Kremlin, cité par l'agence Tass.
Le président français Emmanuel Macron a convoqué un conseil de défense et de sécurité nationale, qui devait se réunir pour examiner la situation entre l’Ukraine et la Russie, a annoncé l’Elysée.
L'ONU appelle «toutes les personnes concernées à s'abstenir de toute décision ou action unilatérale susceptible de porter atteinte à l'intégrité territoriale de l'Ukraine», a déclaré son porte-parole, interrogé sur une éventuelle reconnaissance par Moscou de l'indépendance des républiques autoproclamées ukrainiennes.
«Nous soulignons notre appel à une cessation immédiate des hostilités, à une retenue maximale pour toutes les parties afin d'éviter toute action et déclaration qui aggraverait davantage les tensions», a aussi dit Stéphane Dujarric, en soulignant que tous les différends devaient «être traités par la diplomatie».
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé la convocation imminente du Conseil de sécurité et de la défense nationale.
Il a indiqué sur Twitter avoir pris cette décision «dans le contexte des déclarations» du Conseil de sécurité russe, qui s'est tenu quelques heures plus tôt et durant lequel les hauts responsables russes se sont prononcés en faveur de la reconnaissance des Républiques autoproclamées de Donetsk et Lougansk, dans l'est de l'Ukraine.
L'Union européenne est prête à actionner des sanctions si Moscou décide de reconnaitre l'indépendance des républiques autoproclamées de l'est de l'Ukraine et appelle le président Poutine à ne pas les reconnaître, a annoncé le chef de la diplomatie européenne.
«Nous partons du principe que le président Poutine ne le fera pas, mais s'il le fait, alors je mettrai le paquet de sanctions sur la table des ministres [européens]», a déclaré Josep Borrell à l'issue d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE à Bruxelles.
La reconnaissance de l'indépendance des Républiques autoproclamées dans l'Est de l'Ukraine par la Russie constituerait «une rupture unilatérale» des accords de Minsk de 2015, a jugé le chancelier allemand Olaf Scholz à l'issue d'un entretien téléphonique avec Vladimir Poutine.
Berlin a annoncé un entretien d'urgence entre le chancelier allemand Olaf Scholz, le président français Emmanuel Macron, le président ukrainien Volodymyr Zelensky et leurs «partenaires les plus étroits».
A l’issue d’un Conseil de sécurité extraordinaire présidé par Vladimir Poutine sur fond d’escalade de tensions dans l’est de l’Ukraine, notre envoyée spéciale Dora Abdelrazik fait le point sur la situation à Taganrog, ville russe située à proximité de l’Ukraine, dans la région russe de Rostov. En raison des bombardements ukrainiens, il n’y aurait plus d’eau, ni de gaz dans les régions autoproclamées de Donetsk et Lougansk, selon le ministre russe de la Défense.
Comme le rapporte l’AFP, un civil a été tué par un bombardement attribué aux séparatistes dans la région de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine, a annoncé le 21 février le gouverneur régional.
La victime, un homme né en 1970, a été tué dans le village de Novolouganské, où ce bombardement a aussi provoqué une coupure de l'électricité et du chauffage et endommagé un gazoduc, a précisé sur Facebook le gouverneur Pavlo Kyrylenko.
Les ministres français et russe des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian et Sergueï Lavrov, sont convenus de se rencontrer le 24 février à Paris pour des «consultations préparatoires» en vue d'un sommet sur l'Ukraine, a annoncé la diplomatie française.
L'Ukraine a annoncé avoir demandé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU. «A la demande du président Volodymyr Zelensky, je demande officiellement des consultations immédiates des membres du Conseil de sécurité de l'ONU au nom de l'article 6 des memorandum de Budapest», a tweeté le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba.
La demande se fonde sur un accord de 1994 garantissant l'intégrité et la sécurité de l'ex-république soviétique en échange de l'abandon des armes nucléaires héritées de l'URSS.
Clôturant le Conseil de sécurité, Vladimir Poutine a déclaré qu'il déciderait «aujourd'hui» s'il reconnaît l'indépendance des républiques autoproclamées d'Ukraine.
Suivez notre décryptage du Conseil de sécurité extraordinaire qui s'est tenu à Moscou sur la crise ukrainienne. La question de la reconnaissance des républiques autoproclamées de Donetsk et de Lougansk a notamment été évoquée.
Vladimir Poutine a souligné que le Conseil de sécurité de Russie discutait de la question de la reconnaissance de l'indépendance des deux territoires séparatistes de l'est de l'Ukraine, et non de leur intégration à la Fédération de Russie.
Selon l'ex-président russe Dmitri Medvedev, l'Ukraine «n'a pas besoin» des républiques autoproclamées de l'est du pays. Pour le vice-président du Conseil de sécurité de Russie, les habitants de ces territoires sont privés de ressources élémentaires et de droits de l'homme.
«Environ 800 000 Russes» vivent sur ces deux territoires, «ce fait ne peut être ignoré», a conclu Dmitri Medvedev, selon qui «l'écrasante majorité des citoyens russes soutiendrait la reconnaissance des républiques du Donbass».
La Douma (chambre basse du Parlement russe) a décidé d'adresser à Vladimir Poutine une demande concernant la reconnaissance des territoires séparatistes de l'Est ukrainien, dans les régions de Donetsk et Lougansk.
Le ministre de la Défense Sergueï Choïgou a affirmé qu'au cours de la nuit du 20 au 21 février, plus de 40 bombardements ont été effectués par les forces de sécurité ukrainiennes dans toutes les directions dans le Donbass. La veille, du 19 février au 20 février, 107 attaques ont été enregistrées, dont plus de 70 à l'arme lourde, a-t-il ajouté, précisant qu'au total, près de 60 000 militaires ukrainiens sont concentrés près des frontières des deux territoires séparatistes de l'est du pays.
La Russie a éliminé deux groupes de «saboteurs» ukrainiens et capturé un soldat ukrainien, a affirmé le chef des services de renseignement russes au cours de cette réunion. «Cette nuit, deux groupes de saboteurs de l'armée ukrainienne se sont rendus à la frontière russe [...] A la suite des affrontements, ces deux groupes de saboteurs ont été détruits. L'un des militaires ukrainiens a été capturé», a déclaré le patron du renseignement russe (FSB) Alexandre Bortnikov.
Les accords de Minsk sur le conflit opposant l'Ukraine à des séparatistes prorusses n'ont aucune chance de mise en œuvre, a jugé le président Vladimir Poutine, accusant Kiev de les saboter. «Nous avons bien compris qu'ils n'ont absolument aucune perspective», a-t-il dit.
Le président russe Vladimir Poutine a déclaré que la Russie étudiait la demande formulée par les deux territoires séparatistes de l'est de l'Ukraine de reconnaître leur indépendance : «Le but de notre réunion d’aujourd'hui est d'écouter nos collègues et de déterminer nos prochains pas dans cette direction», a-t-il expliqué lors d'une réunion du Conseil de sécurité russe.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a annoncé qu'il devait rencontrer le 24 février à Genève son homologue américain Antony Blinken.
La Russie fait face à une menace «sérieuse» et «très grande» en Ukraine, a déclaré son président Vladimir Poutine, dans un contexte de tensions croissantes avec les pays occidentaux qui accusent Moscou de se préparer à envahir son voisin.
«L'utilisation de l'Ukraine comme instrument de confrontation avec notre pays représente une menace sérieuse, très grande pour nous», a déclaré Vladimir Poutine lors d'un Conseil de sécurité extraordinaire, affirmant que la priorité de Moscou n'était «pas la confrontation, mais la sécurité».
«La Russie a d'abord tout fait pour résoudre pacifiquement les contradictions dans le Donbass», a déclaré Vladimir Poutine lors d'une réunion du Conseil de sécurité. Le président a également qualifié le coup d'Etat en Ukraine d'inconstitutionnel et de sanglant.