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L'Australie rouvre ses frontières aux touristes vaccinés

Presque deux ans après avoir imposé des restrictions sur les voyages parmi les plus sévères au monde au nom de la lutte contre le Covid-19, l'Australie a rouvert ses frontières extérieures à tous les touristes vaccinés, ce 20 février.

«L'attente est terminée» : c'est par ses mots lors d'une conférence de presse que le Premier ministre australien, Scott Morrison, a annoncé la réouverture des frontières du pays aux touristes vaccinés.

«Faites vos valises. [...] N'oubliez pas d'apporter votre argent avec vous, car vous trouverez de nombreux endroits pour le dépenser», a-t-il lancé aux visiteurs potentiels de l'île-continent, après près de deux ans de restrictions sur les voyages.

Le premier vol international vers l'aéroport de Sydney devait arriver de Los Angeles le 21 février à 6h (heure australienne), suivi d'autres en provenance de Tokyo, de Vancouver ou encore de Singapour. Seuls 56 vols internationaux devaient atterrir en Australie dans les 24 heures suivant la réouverture, bien en deçà des niveaux d'avant la pandémie, mais Scott Morrison a déclaré n'avoir «aucun doute» que ce nombre augmentera avec le temps.

Le pays avait fermé ses frontières en mars 2020, essayant de tirer partie de son insularité pour se protéger de la pandémie.

Dans un premier temps et pendant plusieurs mois, cette fermeture draconienne et une politique stricte de dépistage et de traçage ont permis de contenir les effets du virus. Mais l'arrivée du variant Omicron a ensuite aggravé la situation, conduisant à des dizaines de milliers de contaminations par jour.

Au total en près de deux ans, le Covid a fait 4 913 morts en Australie selon les données officielles. 15 298 nouveaux cas y ont été recensés le 19 février, en dessous du pic des 277 619 cas du 30 janvier.

Réticences des touristes

Pendant ces deux années, les Australiens n'ont, la plupart du temps, pas été autorisés à sortir de leur pays, et seuls quelques visiteurs ont obtenu une dérogation pour entrer sur le territoire.

Ces restrictions ont séparé des familles, mis à mal le secteur du tourisme et suscité des débats sur le statut de l'Australie comme pays ouvert, moderne et tourné vers l'extérieur. La fermeture des frontières a coûté chaque mois 2,27 milliards d'euros, selon la Chambre de commerce et d'industrie du pays.

Même le numéro 1 mondial de tennis, Novak Djokovic, n'a pas été autorisé en janvier dernier à participer à l'Open d'Australie, en raison de son statut vaccinal. Le gouvernement l'a expulsé après un long feuilleton judiciaire.     

Pour attirer les touristes, le gouvernement australien a lancé une campagne publicitaire de 40 millions de dollars australiens.

Mais le Conseil australien (ATEC) chargé du tourisme international a évoqué des «signes inquiétants» de la possible réticence des étrangers à venir en Australie, due aux diverses restrictions internes sur les voyages, et à l'image qu'aurait laissée la fermeture draconienne du pays depuis deux ans.