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L’Iran et la Russie progressent sur la conclusion du contrat de livraison des S-300

Aucun obstacle n’empêchera la conclusion de l’accord entre Moscou et Téhéran sur la livraison de systèmes de missiles antiaériens S-300 à la République islamique d’Iran, a fait savoir lundi le directeur de Rosoboronexport, Anatoli Issaïkine.

«Nous progressons avec succès dans le travail sur ce contrat. Je crois qu’il n’y aura pas d’obstacle qui pourrait empêcher sa conclusion», a indiqué le directeur de l'agence russe, chargée des exportations du complexe militaro-industriel, dans une interview accordée à la chaîne de télévision Rossiya 24.

La Russie et l’Iran ont conclu un contrat en 2007 prévoyant la livraison de S-300 pour un montant de 750 millions d’euros. Mais en 2010, l’accord a été suspendu en raison des sanctions décrétées par les Nations unies contre l’Iran. Ce à quoi, Téhéran a réclamé des indemnités à hauteur de 4 milliards de dollars à Rosoboronexport devant un tribunal arbitral à Genève.

En avril dernier, le président russe a signé le décret annulant l’interdiction de livrer des systèmes de défense aérienne à l’Iran. Ce qui signifie, d’après le Kremlin, l’extinction des poursuites juridiques intentées par Téhéran.

La décision de fournir des S-300 à l’Iran a été fortement critiquée par Israël. Le Premier-ministre Benjamin Netanyahou a prévenu qu’un tel acte «ne fera que renforcer l’agression de l’Iran dans la région et conduira à la déstabilisation de la de sécurité au Moyen-Orient». Le président Vladimir Poutine a à son tour expliqué que la Russie ne ferait que fournir à l’Iran «des armements à caractère défensif» qui n’affaiblit nullement les capacités défensives d’Israël.