Le 9 février, deux personnes – un militaire et un civil – ont été tuées en Colombie lors d'une attaque à l'explosif à l'entrée d'une caserne militaire, comme l'ont expliqué les autorités locales.
L'explosion s'est produite à Granada, ville du département de Meta, au sud du pays. «Il y a eu un attentat contre les installations militaires du Bataillon 21», a affirmé à la presse Hernan Gomez, un membre du gouvernement de la région de Meta. «Malheureusement, un soldat et un civil ont perdu la vie», a-t-il expliqué. Cinq soldats ont été blessés par des éclats. Personne n'a en revanche précisé si l'auteur avait péri dans l'attaque.
Selon le général Antonio Beltrán, un triporteur à moteur – similaire à un tuk-tuk – a tenté de pénétrer dans la base militaire avant d'exploser. Le conducteur était un membre d'une entité dissidente des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) n'ayant pas signé l'accord de paix de 2016, toujours selon le général. L'action du soldat décédé pour éviter que le véhicule n'avance davantage a évité que la détonation ne se produise dans l'enceinte de la base, selon le général, qui a condamné cet «acte terroriste».
Un regain de violence cinq ans après la signature du pacte avec les Farc
«Nous réagirons avec fermeté et nous capturerons les responsables. La mort d'un soldat nous fait souffrir», a déclaré sur Twitter le ministre de la Défense Diego Molano Aponte. Celui-ci a également publié une photo des dégâts causés par l'attaque, accompagnée de ce commentaire : «Les personnes violentes ont tort d'essayer d'influencer la politique avec leur terrorisme lâche.»
Les autorités de Granada ont décrété un couvre-feu jusqu'à ce 10 février dans la matinée. «Nous n'allons pas permettre que la Meta soit de nouveau un terrain de guerre», a affirmé Hernan Gomez.
La Colombie subit un regain de violence cinq ans après la signature historique du pacte avec la guérilla des Farc. Environ 2 500 combattants sans commandement unifié ont rejeté l'accord de paix signé en novembre 2016 entre les Farc et le gouvernement qui a conduit au désarmement d'environ 7 000 rebelles.