L'athlète australienne Tahli Gill, engagée sur l'épreuve de double mixte de curling, et positive au Covid-19, pourra malgré tout continuer à participer au tournoi, après décision d'un comité d'experts.
Tahli Gill avait été placée à l'isolement dans la capitale chinoise après que deux tests de dépistage du coronavirus se sont révélés positifs le 5 février en fin de journée. La jeune femme de 22 ans, qui a déclaré avoir eu le «cœur brisé» par cette nouvelle, faisait déjà ses valises et se préparait à rentrer en Australie.
Mais ce 6 février, les Australiens ont donc appris qu'ils pouvaient poursuivre la compétition, en vertu du protocole mis en place. «Le Comité olympique australien a reçu un e-mail du système de santé publique chinois l'informant que le paire [de double] pouvait continuer en vertu des dispositions sur les contacts étroits. Nous sommes ravis pour Tahli et [son partenaire] Dean [Hewitt] et je suis ravi que nos dirigeants aient continué à faire pression sur son cas, après avoir été informés que le duo ne pouvait plus concourir», a déclaré le responsable de l'équipe olympique australienne Geoff Lipshut.
Le groupe d'experts chinois a jugé que la valeur de cycle seuil (CT) enregistrée au cours des 24 dernières heures de l'athlète était acceptable. Pour détecter l’ARN du virus dans l’échantillon nasopharyngé, un processus d’amplification du génome par cycles est effectué. Plus il faut de cycles pour rendre l’ARN perceptible, moins il y a de virus dans l’échantillon prélevé. La valeur du CT est généralement comprise entre 10 et 45. Par exemple, au-delà d'un CT à 33, le patient serait modérément voire très faiblement contagieux.
Thali Gill avait initialement contracté le coronavirus en décembre, et ses valeurs de CT oscillaient entre positif et négatif depuis lors. L'athlète a déclaré que son corps avait simplement été «très lent à se débarrasser du virus mort», tout en insistant sur le fait qu'elle n'était plus contagieuse depuis longtemps. Depuis son arrivée à Pékin, l'Australienne a été traitée comme un «contact étroit», ce qui implique des restrictions de mouvement et des tests deux fois par jour.