«Labour City» a été inaugurée par le Premier ministre Abdullah ben Nasser Al-Thani et le ministre du Travail Abdullah al-Khulaifi lors d'une cérémonie à Doha, la capitale.
Les coûts de construction ont été estimés à 750 millions d'euros et la cité hébergera 68 640 travailleurs en pleine capacité. Avant tout, des ouvriers venus de l’étranger. D’ailleurs, la cité, située à 14 kilomètres de Doha, est d’ores et déjà occupée à environ 60% par des ouvriers venus de pays aussi divers que le Népal, l'Inde, le Sri Lanka ou le Vietnam.
Surtout, Labour City n’est peut-être qu’une première étape. Le Qatar a l'intention de construire sept «cités» pour héberger près de 260 000 travailleurs opérant notamment sur les chantiers de la Coupe du monde de football 2022. Le richissime émirat gazier a en effet prévu de faire venir des milliers de travailleurs étrangers pour de gigantesques projets d'infrastructure jusqu’à l'année de la compétition.
Pour les ONG, cette décision de construire des habitations pour les travailleurs étrangers est une bonne chose. Ces dernières dénonçaient depuis de longues années les logements surpeuplés dans lesquels s'entassent des ouvriers et les conditions de travail au Qatar.
Reste que malgré ces logements et un aménagement de la loi sur les travailleurs étrangers, il reste interdit à tout travailleur étranger de quitter le pays sans l'accord de son employeur.