Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a averti le 1er février qu'il était trop tôt pour que les pays crient victoire face au Covid-19 ou abandonnent les tentatives d'enrayer la transmission du virus.
«Il est prématuré pour tout pays de se rendre ou de déclarer victoire», a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, inquiet face à la progression des décès dans la plupart des régions du monde. Son appel à la prudence survient alors que certains pays envisagent le retour à la vie d'avant. Le Danemark a même franchi ce pas le 1er février en dépit d'un niveau record de cas de Covid-19, s'estimant en mesure de le faire grâce à sa forte couverture vaccinale et à la moindre sévérité du variant Omicron. «Plus de transmission signifie plus de décès», a affirmé Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Nous ne demandons à aucun pays de réinstaurer des confinements. Mais nous appelons tous les pays à protéger leur population en utilisant tous les outils disponibleset pas que les vaccins
Depuis que le variant Omicron a été identifié pour la première fois il y a tout juste 10 semaines, près de 90 millions de cas ont été signalés à l'OMS. «Nous sommes préoccupés par le fait qu'un récit s'est installé dans certains pays selon lequel, en raison des vaccins et de la transmissibilité élevée d'Omicron, et de sa moindre gravité, prévenir la transmission ne serait plus possible. Rien de tout cela ne pourrait être plus éloigné de la vérité», a affirmé le chef de l'OMS.
Pour Tedros Adhanom Ghebreyesus, «ce virus est dangereux». Un message qu'il n'a de cesse de répéter depuis l'apparition du variant Omicron. «Nous ne demandons à aucun pays de réinstaurer des confinements. Mais nous appelons tous les pays à protéger leur population en utilisant tous les outils disponibles et pas que les vaccins», a-t-il souligné.
Affirmant que le virus va continuer d'évoluer, il a appelé les pays à poursuivre les tests, la surveillance du virus et son séquençage : «Nous ne pouvons pas combattre ce virus si nous ne savons pas ce qu'il fait.» Il a également estimé que si le virus continue à évoluer, «les vaccins devront peut-être aussi évoluer».