Dans un communiqué publié le 14 janvier, Amnesty International Italia a exhorté le gouvernement italien à revenir sur certains aspects de sa politique sanitaire, afin d'éviter des discriminations envers les non vaccinés.
«Le gouvernement doit continuer à veiller à ce que l'ensemble de la population puisse jouir de ses droits fondamentaux, tels que le droit à l'éducation, au travail et aux traitements médicaux, en accordant une attention particulière aux patients non covidés qui ont besoin d'une intervention chirurgicale urgente», a déclaré l'ONG, citée par l'agence Reuters.
Amnesty International Italia a toutefois noté que la vaccination obligatoire pouvait selon elle se justifier et être appliquée dans des circonstances exceptionnelles mais l'ONG a demandé à ce que les mesures sanitaires répondent «aux principes de nécessité, de temporalité et de proportionnalité», appelant le gouvernement à réexaminer le besoin de prolonger l'état d'urgence au-delà de mars 2022.
L'organisation souhaite que gouvernement italien prévoit des mesures de «protection alternatives», telles que le port de masques ou la réalisation de tests «pour permettre à la population non vaccinée de continuer à exercer son travail et à utiliser les moyens de transport, sans discrimination».
Selon les restrictions en vigueur – et qui le resteront au moins jusqu'au 15 juin 2022 – le pass vaccinal est désormais nécessaire dans les transports, les hôtels, les terrasses de restaurants, les foires et congrès ainsi que les piscines et salles de gym. Le pass vaccinal, baptisé en Italie «pass sanitaire renforcé», s'obtient seulement avec un cycle vaccinal complet ou après guérison du Covid.
Début janvier, le gouvernement a également décidé d'instaurer l'obligation vaccinale pour toutes les personnes âgées de plus de 50 ans, sauf pour celles qui sont récemment guéries.