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«Aucune preuve n'a été fournie» : Peskov nie la provenance russe de la cyberattaque contre l'Ukraine

«La Russie n'a rien à voir» avec les cyberattaques qui ont mis à mal des sites gouvernementaux ukrainiens, selon le porte-parole du Kremlin, soulignant que Kiev, qui dit avoir des «preuves» de l'implication de la Russie, n'en avait fourni aucune.

Le porte-parole du président russe, Dmitri Peskov, a démenti le 16 janvier auprès de CNN que son pays soit à l'origine de la vaste cyberattaque ayant visé dans la nuit du 13 au 14 janvier plusieurs sites gouvernementaux ukrainiens. Après avoir accusé la Biélorussie, Kiev avait affirmé avoir des «preuves» de l'implication de la Russie.

«Nous n'avons rien à voir avec cela. La Russie n'a rien à voir avec lesdites cyberattaques. Nous avons entendu des propos accusant la Russie d'être derrière cela [les cyberattaques], mais aucune preuve n'a été fournie», a déclaré Dmitri Peskov, quelques heures après un communiqué du ministère ukrainien de la Transformation numérique affirmant : «Toutes les preuves indiquent que la Russie est derrière la cyberattaque.»

«Nous considérons cela comme la continuation [de la ligne] d'accusations sans preuves contre la Russie. Nous nous sommes presque habitués à voir la partie ukrainienne accuser la Russie de tout, même du mauvais temps dans leur pays», a poursuivi le porte-parole du Kremlin, en référence aux vives tensions entre Kiev et Moscou.

70 sites internet gouvernementaux visés

Le Service de sécurité d'Ukraine (SBU, service de renseignements ukrainiens) a déclaré le 14 janvier que les attaques avaient visé 70 sites internet gouvernementaux, dont dix ont fait l'objet d'une «ingérence non autorisée», mais «leur contenu n'a pas été modifié et aucune fuite de données personnelles n'a eu lieu». Ce sabotage, selon le gouvernement ukrainien, «est une manifestation de la guerre hybride que la Russie mène contre l'Ukraine depuis 2014».

L'objectif est, toujours d'après le ministère, «non seulement d'intimider la société», mais aussi de «déstabiliser la situation en Ukraine» en «sapant la confiance des Ukrainiens dans leur pouvoir» avec de «fausses informations sur la vulnérabilité des structures informatiques d'Etat».