A compter du 15 janvier, tous les chauffeurs routiers canadiens traversant la frontière des Etats-Unis pour revenir dans leur pays devront bel et bien être vaccinés contre le Covid, sans quoi ils seront placés en quarantaine.
Imbroglio entre les autorités
Le 13 janvier, un porte-parole de l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) avait annoncé que les autorités du pays avaient fait marche arrière sur cette mesure, comme le rapportaient l'agence de presse La presse canadienne, ainsi que Reuters.
Mais dans un communiqué publié le lendemain et cité par la même agence canadienne, le ministre fédéral de la Santé, Jean-Yves Duclos, ainsi que les ministres des Transports et de la Sécurité publique avaient affirmé que la déclaration de l’ASFC avait été «fournie par erreur». Ils confirmaient alors que les transporteurs canadiens qui n'ont reçu qu'une dose ou qui n'ont pas été vaccinés auraient bel et bien à subir la quarantaine en arrivant sur le territoire.
Selon une agence de presse canadienne, «l'Alliance canadienne du camionnage, un organisme basé à Ottawa, affirme qu’environ 10 % des quelque 120 000 Canadiens qui franchissent la frontière canado-américaine au volant de gros camions n’ont pas été complètement vaccinés».
Pour Reuters, Justin Trudeau a subi des pressions de la part du principal parti d'opposition et du lobby des camionneurs poussant pour abandonner les restrictions. Le sujet serait particulièrement sensible pour les autorités, qui craindraient que le manque de disponibilité de ces chauffeurs ne perturbe le commerce et fasse grimper l'inflation.
Néanmoins, les camionneurs étasuniens devront quant à eux être vaccinés, faute de quoi ils seront refoulés à la frontière à partir du 15 janvier.