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Sanctions contre le Mali : Air France suspend ses liaisons avec le pays

La compagnie Air France a annoncé ce 12 janvier la suspension de ses liaisons avec le Mali «avec effet immédiat», après que Paris a emboîté le pas à la Cédéao pour sanctionner les autorités militaires maliennes.

«En application des décisions des autorités françaises, Air France suspend ses vols de et vers le Mali avec effet immédiat et jusqu'à nouvel ordre», a indiqué la compagnie française à l'AFP, ce 12 janvier. «En conséquence, le vol AF4142 du 12 janvier assurant la liaison Paris (CDG)-Bamako (BKO)-Nouakchott (NKC)-Paris (CDG) et le vol AF4141 Bamako (BKO)-Paris (CDG) sont annulés», selon la même source.

De plus, «les vols de et vers Bamako programmés les jours suivants seront également annulés.» 

«Air France suit la situation en temps réel et tiendra ses clients informés des possibilités de réacheminement une fois la suspension levée», a ajouté la compagnie, en soulignant que «les clients concernés [étaient] informés individuellement».

Sanctions de la Cédéao soutenues par la France

La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a décrété le 9 janvier la fermeture des frontières avec le Mali et un embargo commercial et financier, pour sanctionner les militaires au pouvoir, qui souhaitent prolonger la période de transition qui devrait s'achever avec l'organisation d'une présidentielle en 2026. Les militaires ont affirmé ne pas être capable d'organiser ces élections comme cela était initialement prévu fin février 2022, invoquant l'insécurité persistante dans le pays, en proie aux violences de toutes sortes (terrorisme, crimes de droit commun...). Ils ont souligné la nécessité de réformes préalables pour que les élections ne souffrent pas de contestations, à l'instar des précédentes.

La France et les Etats-Unis ont pris le sillage de la Cédéao : le président Emmanuel Macron a assuré que la France et l'Union européenne, dont son pays assure la présidence tournante, soutenaient la «position très claire et ferme» de la Cédéao face aux «dérives de la junte».