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A la veille de la CAN 2022, une ex-star du football accuse les pays maghrébins de «mettre le bordel»

Interviewé avant le début de la Coupe d'Afrique des nations au Cameroun, l'ancien attaquant vedette Roger Milla a lancé des piques contre les pays du Maghreb et l'Egypte, accusés d'avoir mis le «désordre» avant le début de la compétition.

L'ancienne star du Cameroun, Roger Milla, s'est emporté contre plusieurs pays, avant le début de la Coupe d'Afrique des nations (CAN), qui aura lieu du 9 janvier au 6 février dans le pays. Alors que planait le doute de  l'organisation de la compétition au Cameroun, l'ancien attaquant des Lions indomptables, interviewé par TV5 Monde le 4 janvier, s'en est pris avec virulence aux pays maghrébins. Selon le quotidien sportif Compétition, le Maroc, l'Egypte et le Burkina Faso (ces deux derniers pays ne faisant pas partie du Maghreb), auraient milité pour un report ou une délocalisation de la compétition.

«Les pays maghrébins [...] ce sont eux qui mettent toujours le bordel», a-t-il ainsi lancé. Avant d'enchaîner : «Ils mettent toujours le désordre, je suis désolé. Je vais leur dire ici en tant que leur frère, que ce soit le Maroc, l'Egypte ou autres, ce n'est pas normal.»

«S'ils ne sont pas Africains, qu’ils aillent jouer pour l’Europe, pour l’Asie ou bien pour d’autres, mais qu’ils ne viennent pas mettre le bordel dans le continent africain», a poursuivi l'ancien joueur de Montpellier et de Saint-Etienne.

«Ils ont toujours évolué dans le continent africain. Nous les avons d’ailleurs acceptés, donc je ne vois pas pour quelle raison aujourd’hui ils continuent à mal parler des autres pays et de l’Afrique, ce n’est pas normal», a commenté cette icône du football au Cameroun.

Une organisation contestée

Choisi en 2014 pour accueillir la CAN 2019, le Cameroun a finalement été remplacé par l'Egypte en raison du retard pris dans l'achèvement des infrastructures. Deux ans plus tard, l'édition 2021 que devait abriter le pays a été reportée d'un an à cause de l'épidémie de Covid-19. 

Le match d'ouverture à Yaoundé le 9 janvier entre le Cameroun et le Burkina Faso sera ainsi particulièrement scruté, d'autant plus que les Burkinabè doivent faire face à l'absence de quatre voire cinq joueurs de leur équipe titulaire pour avoir été déclarés positifs après un test antigénique (et non PCR). L'adjoint du sélectionneur burkinabè a d'ores et déjà critiqué le 8 janvier la méthode et pointé un flou dans l'organisation, expliquant que deux équipes médicales différentes étaient venues tester la délégation. Le capitaine Bertrand Traoré a pour sa part dénoncé «un scandale» : «On ne peut pas nous priver de titulaires à 24 heures du match. Les autorités doivent revoir l'organisation, nous on ne peut pas accepter cette décision.»