Selon une annonce de l'App Store d'Apple relayée par The Guardian le 6 janvier, l'application «Truth Social» de l'ancien président américain Donald Trump devrait être lancée le 21 février aux Etats-Unis. Il s'agit dans ce pays du «Jour des présidents», un jour férié fédéral en l'honneur de tous les présidents des États-Unis. Trump Media and Technology Group (TMTG) et Apple n'ont néanmoins pas commenté publiquement la date de sortie annoncée de l'application.
Ce nouveau réseau social, développé par TMTG, est disponible en précommande sur la version étasunienne de l'App Store et devrait donc être mis en ligne dans la seconde moitié de février. Aucune information n'a été communiquée sur une potentielle disponibilité de l'application en France.
À l'instar de Twitter, «Truth Social» permettra aux utilisateurs de se suivre les uns les autres, de discuter des sujets d'actualité et de publier des messages appelés truth («vérité»). Reposter le message d'un autre utilisateur sera appelé un re-truth (similaire à un «retweet» sur Twitter), selon The Verge et la présentation de l'application sur l'App Store.
Un projet multimédia disposant de plus d'un milliard de dollars
La deuxième étape du développement de TMTG devrait être un service de vidéo à la demande, suivi du lancement d'un réseau de podcasts.
Le 4 décembre, TMTG et la société avec laquelle elle doit fusionner pour entrer en bourse ont affirmé qu'un groupe d'investisseurs institutionnels s'étaient engagés à apporter un milliard de dollars. Cette somme s'ajouterait aux 293 millions de dollars déjà récupérés par la Special Purpose Acquisition Company (société sans activité opérationnelle ayant pour objectif de lever des fonds en vue du rachat d'une société) Digital World Acquisition Corp. lors de son arrivée à Wall Street en septembre.
TMTG est cependant confronté à des défis potentiels avant le lancement de ses divers projets, la fusion de l'entreprise avec Digital World Acquisition Corp. étant confrontée à d'éventuels problèmes de réglementation. En décembre dernier, la sénatrice démocrate Elizabeth Warren a ainsi demandé à la Securities and Exchange Commission (SEC), le gendarme étasunien de la bourse, d'enquêter sur l'opération en raison d'éventuelles violations de la législation sur les valeurs mobilières. La SEC n'a pas révélé si elle allait enquêter ou prendre des mesures contre l'entreprise.
Twitter, qui fut, en campagne et au pouvoir, un outil de communication privilégié de l'homme d'affaires new-yorkais, avait supprimé en mai dernier le compte «@realDonaldTrump» qui comptait 88 millions d'abonnés après l'intrusion de ses partisans le 6 janvier dans le Capitole. Donald Trump a aussi été banni de manière temporaire ou définitive de la plupart des autres grands réseaux sociaux ou plateformes internet, dont Facebook, Instagram, YouTube ou encore Snapchat.
En mai dernier, l'ancien président américain Donald Trump avait fait son retour en ligne avec un site prenant la forme d'un blog intitulé From the desk of Donald J. Trump («Depuis le bureau de Donald J. Trump»).