International

Un militant anti-Daesh et son ami décapités à leur domicile en Turquie

Connu comme hostile à l’Etat islamique, Ibrahim Abdelkader et l'un de ses amis ont été retrouvés décapités dans une maison en Turquie, vendredi, a affirmé le groupe d’opposants «Raqqa est massacré en silence», qui dénonce les abus commis par Daesh.

Ibrahim Abdelkader avait fui vers la Turquie, il y a désormais plus d’un an. Il était agé de 20 ans. Selon le groupe «Raqqa est massacré en silence», Ibrahim Abdelkader et l'un de ses amis ont été «retrouvés décapités vendredi matin». Daesh est directement accusé, sur la page Facebook officielle de ce groupe né en avril 2014, quelques mois après la prise de Raqqa par l’Etat islamique.

Si ce n’est pas la première fois qu’un membre du groupe est assassiné, en revanche, le fait que cette exécution se déroule à l'étranger, est une première, a fait savoir le groupe. «Raqqa est massacré en silence» publie régulièrement des photos et des vidéos sur les pratiques de Daesh à Raqqa, de l'interdiction des connexions privées à internet à la décision de délivrer des cartes d'identité. Ses militants sont régulièrement visés par le groupe, qui les considère comme des «infidèles».

Suite à ces assassinats, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a appelé les autorités turques à enquêter sur la mort des deux jeunes hommes, considérant ces derniers comme des journalistes qui travaillaient pour un collectif médiatique syrien appelé Un Oeil sur la patrie. «Ces meurtres montrent que les graves risques encourus par les journalistes en Syrie se sont propagés à travers la frontière poreuse avec la Turquie», a dénoncé le CPJ.