En Allemagne, des milliers de manifestants sont descendus dans les rues de plusieurs villes le 27 décembre pour s’opposer aux nouvelles restrictions sanitaires adoptées par le gouvernement fédéral face à la souche Omicron. A compter du 28 décembre, les non-vaccinés ne pourront recevoir chez eux plus de deux personnes. Les boîtes de nuit et les discothèques seront fermées mais les commerces de première nécessité resteront ouverts.
Selon le journal allemand Die Zeit, les diverses manifestations organisées à travers le pays ont réuni environ 15 000 personnes, néanmoins le décompte de la presse locale laisse suggérer que ce nombre serait en réalité plus élevé. A Kaiserslautern, environ 1 500 personnes se sont réunies. A Magdebourg, 5000 personnes étaient mobilisés, alors qu'à Rostock, la police a dénombré environ 6 500 manifestants dans les rues du centre-ville. A Schwerin, environ 2 750 personnes ont traversé le centre-ville dans la soirée. A Potsdam, ils étaient environ 300.
Les manifestations se multiplient outre-Rhin. Le 26 décembre, plusieurs centaines de personnes étaient descendues dans les rues des Berlin pour protester contre les mesures de restriction prises pour lutter contre le rebond de l'épidémie, et pour s'opposer à l'obligation vaccinale pour certaines professions, au premier rang desquelles les soignants.
Dans le but de freiner la progression du variant Omicron, le gouvernement allemand a récemment opté pour un modèle de pass vaccinal renforcé, appelé système «2G+». Prenant effet ce 28 décembre, les restrictions de contact s'appliquent à toute l'Allemagne. A l'intérieur comme à l'extérieur, seules dix personnes vaccinées et guéries pourront se retrouver ensemble. Pour les personnes non vaccinées, les membres d'un même foyer ne pourront plus rencontrer que deux autres personnes. Les boîtes de nuit et les discothèques seront fermées. Pour les loisirs, la culture et le commerce de détail, la règle des 2G (vaccinés ou guéris) ou 2G-Plus (vaccinés ou guéris avec un test de dépistage) sera appliquée. Les commerces de première nécessité en sont exclus.