Le Premier ministre algérien Aïmene Benabderrahmane n'a pas hésité à pointer du doigt le «laxisme» de ses concitoyens dans un communiqué du 25 décembre annonçant que le pays «connaîtra inévitablement une accélération du rythme de propagation» du Covid-19, rapporte TSA. Le chef de l'exécutif du pays, qui estime que les Algériens ne respectent pas assez les «mesures de prévention» et les «différents protocoles sanitaires», dénonce également le «faible taux de vaccination», justifications à la mise en place d'un pass vaccinal.
«Le gouvernement adopte une nouvelle démarche, par l’institution d’un pass vaccinal, déjà mis en œuvre pour l’accès aux stades et salles des fêtes et ce, comme condition d’entrée et de sortie du territoire national et pour accéder à certains espaces, lieux et édifices affectés à usage collectif ou accueillant du public où se déroulent les cérémonies, fêtes et manifestations d’ordre culturel, sportif ou festif», dit le communiqué, rapporté par l'agence APS.
Pass vaccinal élargi
La première étape du dispositif instaurera cette mesure entre autres dans les infrastructures sportives, les piscines, les salles de cinéma, les salles de spectacle, les musées, les théâtres, les foires et salons ou encore les hammams.
Par ailleurs, la vaccination des fonctionnaires et des personnes exerçant certains métiers sera accélérée. En Algérie, le taux de vaccination des soignants et enseignants ne dépasse pas les 30% à l'échelle nationale, rappelle TSA. Le gouvernement prévoit aussi des «contrôles» et des sanctions «administratives et pénales» contre ceux qui ne respectent pas les règles sanitaires.
Le Premier ministre présente ces mesures comme un moyen d'«éviter le recours aux mesures de restrictions de la mobilité ou de suspension d’activités économiques, commerciales et sociales ou encore de confinement à domicile». Le 24 décembre, le pays a détecté ses deux premiers cas du variant Omicron.