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Ebola : un avion en provenance de Paris mis en quarantaine à Moscou par crainte de contamination

Un avion de ligne a été mis en quarantaine à l’aéroport Cheremetievo de Moscou pendant près de quatre heures après que le pilote a dit au personnel au sol qu’un des voyageurs souffrait de symptômes ressemblants à ceux d’Ebola.

Anna Zakharenkova, attachée de presse de l’aéroport Cheremetievo, a donné sa version au cours d’un entretien téléphonique avec RT : « Quelques minutes avant l’atterrissage, nous avons reçu un signal d’alerte de la part des pilotes à propos d’une passagère malade. Cette dernière a été mise en quarataine et examinée par les médecins de plusieurs services en conformité avec un protocole spécial »

Après avoir mené à bien cet examen, les médecins de l’organe de contrôle sanitaire Rospotrebnadzor ont déclaré que le patient souffrait d’une infection respiratoire aiguë. La voyageuse et son mari, qui étaient de transit à Moscou, ont reçu une visa spécial pour se faire soigner dans un dispensaire spécialisé de la capitale russe.

La passagère du vol Paris-Moscou soupçonnée d’être porteuse du virus « n’a pas montré de symptômes spécifiques » d’après Oleg Salagaev, porte-parole du ministère de Santé cité par RIA Novosti.

Le fonctionnaire ajoute cependant que « la passagère a été envoyée à l’hôpital avec un diagnostic d’infection virale  pour un examen plus appronfondi»

« Les chances que les symptômes du patient aient été causés par le virus Ebola sont extrêmement faibles », admet Salagaev.

Néanmoins, le personnel sanitaire russe n’a rien laissé au hasard et a pris « toutes les mesures sanitaires et épidémiologiques nécessaires », tient-il à préciser .

Les passagers se sont plaints d’avoir été maintenus dans l’ignorance concernant les risques et les éventualités de la situation. Ceux-ci sont restés assis pendant près de quatre heures dans l’avion avant de pouvoir finalement passer la douane.

La compagnie russe Aeroflot, qui opérait le vol 2455 entre la capitale française et Moscou, a dit qu’il n’y a pas de preuves que la passagère souffrait du virus africain mortel. Maksim Fetisov, secrétaire de presse d’Aeroflot, a signalé à RT que, selon les données dont la compagnie dispose, cette dernière n’a même visité aucun foyer d’infection africain durant les derniers mois.

Anna Popova, chef de l’organe de contrôle Rospotrebnadzor, a confié à Interfax en décembre que plus de 40 personnes ont été testées au sujet d’Ebola dans le pays depuis le début de l’épidémie il y a un peu plus d'un an, sans qu’aucun cas de contamination n’ait été confirmé.

L’Organisation mondiale de Santé a informé hier que plus de 8 500 personnes ont laissé leur vie dans une des pires épidémies virales qu’ait connu l’Afrique de l’Ouest.