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Le Nigéria détruit un million de vaccins donnés il y a quelques mois et arrivés à expiration

Le Nigeria a incinéré le 22 décembre plus d'un million de doses de vaccin AstraZeneca, données il y a quelques mois par des pays développés, mais dont la date de péremption approchait et qui ont depuis expiré, ont fait savoir les autorités .

Le Nigeria a annoncé le 22 décembre avoir détruit par incinération plus d'un million de vaccins anti-Covid car ils étaient arrivés à expiration. «Nous avons retiré avec succès 1,06 million de doses de vaccin AstraZeneca qui avaient expiré», a ainsi déclaré Faisal Shuaib, le directeur de l'agence nationale en charge des programmes d'immunisation. «Lorsque ces vaccins nous ont été proposés, nous savions qu'ils avaient une durée de vie courte, mais nous vivions dans un environnement où l'approvisionnement en vaccins était très rare», a expliqué Faisal Shuaib.

A ce moment, «les vaccins n'étaient pas disponibles à cause du nationalisme qui prévalait en matière de vaccins, les pays développés se sont procurés ces vaccins et les ont ensuite stockés, puis au moment où ils étaient sur le point d'expirer, nous les ont proposés».

Le pays le plus peuplé d'Afrique a jusqu'ici vacciné totalement quelque quatre millions de personnes, soit moins de 3% de la population adulte, bien loin de l'objectif du gouvernement de vacciner 112 millions de personnes d'ici fin 2022.

Les autorités sanitaires ont annoncé le 20 décembre que le pays affrontait une quatrième vague de nouveau coronavirus, et appelé au respect «strict» des règles sanitaires pendant la période des fêtes.

«Le Nigeria a enregistré une augmentation de 500% du nombre de cas confirmés ces deux dernières semaines à travers le pays à cause des variants Delta et Omicron», selon un communiqué du Centre nigérian de contrôle des maladies (NCDC).

Le pays déplore officiellement quelque 225 000 cas et moins de 3 000 morts. Une grande partie de la population ignore le Covid-19, et attribue souvent ses symptômes au paludisme, maladie qui tue entre neuf et dix individus chaque heure au Nigeria, selon les autorités sanitaires. Et quand bien même, les possibilités d'effectuer des tests Covid-19 gratuits sont quasi-inexistantes, et le coût d'un test PCR représente un mois de salaire pour une majorité de la population, qui vit dans la pauvreté.