Le variant Omicron est devenu largement majoritaire aux Etats-Unis, où il représentait 73,2% des nouvelles infections au Covid-19 lors de la semaine qui s'est achevée le 18 décembre, selon des données des autorités sanitaires américaines.
Omicron, extrêmement transmissible mais dont la dangerosité est sujette à discussion, a rapidement pris le dessus sur le variant Delta. La semaine précédente, il ne représentait que 12,6% des nouvelles infections.
Il compte désormais pour jusqu'à 96,3% des nouveaux cas dans trois Etats du nord-ouest des Etats-Unis (Oregon, Washington et Idaho), selon les Centres de prévention et de lutte contre les maladies.
Dans un autre groupe d'Etats du sud-est, comprenant notamment la Floride, l'Alabama et la Géorgie, 95,2% des nouvelles infections sont dues à Omicron, une proportion similaire dans d'autres régions du pays.
Le variant Omicron a été détecté en novembre en Afrique australe, puis dans de nombreux pays du monde. S'il semble particulièrement contagieux, plusieurs instances, dont l'Agence européenne des médicaments, ont souligné que la plupart des cas étaient, selon les premières informations disponibles, «légers».
De son côté, l'OMS incite à la prudence, soulignant le manque d'informations disponibles pour l'heure, et estimant qu'il pourrait submerger les systèmes de santé de nombreux pays.
«Trop tôt pour conclure qu'il s'agit d'un variant modéré», selon l'OMS
La directrice scientifique de l'organisation, Soumya Swaminathan, a pour sa part affirmé le 20 décembre en conférence de presse qu'il était «encore trop tôt pour conclure qu'il s'agit d'un variant modéré». «Nous n'en sommes qu'au début. A mesure qu'Omicron se répand, il va toucher le monde entier, les personnes non vaccinées, les personnes âgées. Nous verrons alors s'il est aussi bénin chez ces personnes», a-t-elle ajouté.
De nombreux pays du monde ont récemment durci les restrictions sanitaires, justifiant leur stratégie par une nouvelle vague de Covid et par l'apparition de ce variant.
Les Etats-Unis n'envisagent toutefois pas de «confinement» pour le moment, selon la porte-parole de l'administration américaine Jen Psaki, alors que le président Joe Biden doit tenir un discours le 22 décembre sur la situation épidémique.
Le président des Etats-Unis avait mis en garde quelques jours plus tôt contre «un hiver de maladie grave et de mort» pour les personnes non vaccinées. «La seule vraie protection est de recevoir votre injection», avait ajouté Joe Biden. Selon les chiffres officiels, le pays est le plus endeuillé au monde par le Covid-19, avec plus de 800 000 morts sur un bilan mondial qui désormais dépasse les cinq millions.