Dans un communiqué publié sur le site du ministère néozélandais de la Santé ce 20 décembre, le Comité indépendant de surveillance de l'innocuité des vaccins a confirmé qu'un homme de 26 ans était décédé d'une myocardite «probablement due à la vaccination».
«Compte tenu des informations actuellement disponibles, le Comité a estimé que la myocardite était probablement due à la vaccination chez cet individu», est-il ainsi indiqué. L'homme, décédé moins de deux semaines après avoir reçu sa première dose de vaccin Pfizer, n'avait pas consulté de médecin ni demandé de traitement pour ses symptômes. La myocardite, qui est répertoriée comme un effet secondaire potentiel du vaccin de Pfizer, provoque une inflammation du muscle cardiaque, ce qui restreint la circulation sanguine et entraîne une arythmie cardiaque. Dans leur communiqué, les autorités notent qu'il s'agit d'une «maladie curable, si identifiée, et [que] les résultats sont meilleurs au plus tôt le traitement est entamé».
La balance bénéfice-risque favorable au vaccin, selon les autorités
Dans leur communiqué, les autorités ont par ailleurs déclaré avoir enquêté sur deux autres décès de personnes ayant reçu le vaccin, dont celui d'un adolescent de 13 ans. Le comité n'a pour l'heure tiré aucune conclusion sur la cause du décès de ce dernier, estimant que des «informations supplémentaires» étaient nécessaires pour se prononcer. Elle a revanche jugé peu probable que l'autre cas – le décès d'un homme d'une soixantaine d'années – soit dû au vaccin.
En tout état de cause, le Comité considère qu'en dépit de ces cas, les avantages de la vaccination contre le Covid au moyen du sérum Pfizer «continuent de l'emporter largement sur le risque de tels effets secondaires rares». Il note par ailleurs que «l'infection au Covid-19 peut être en soi une cause de myocardite et d'autres maladies sérieuses et [qu']il reste plus sûr d'être vacciné que d'être infecté par le virus».
Le risque de myocardite et de péricardite lié aux vaccins à ARN messager – notamment chez les hommes de moins de 30 ans – a été soulevé à plusieurs reprises, comme en témoigne par exemple une étude menée par l'Assurance maladie et l'Agence du médicament en France, qui concluait à des cas peu fréquents. Au Japon, dans le cadre d'un suivi des personnes vaccinées, le ministère de la Santé a également répertorié les inflammations du muscle cardiaque et de la paroi externe du cœur chez les jeunes hommes comme des effets secondaires graves possibles des vaccins anti-Covid Moderna et Pfizer. Pour un million de personnes vaccinées à l'aide du premier, environ 82 cas ont été répertoriés chez les 10-19 ans et 49 chez les 20-29. Pour Pfizer, le nombre de cas, toujours pour un million, est de 16 chez les 10-19 ans et 13 chez les 20-29 ans.
Le ministère nippon a proposé d'avertir du risque en imprimant la mention «effets secondaires graves» sur les documents joints aux vaccins.