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Vaccins : le Spoutnik V efficace contre le variant Omicron du Covid, annoncent ses développeurs

Une étude de l'institut Gamaleïa, qui a développé le Spoutnik V, conclut à l'efficacité de ce vaccin contre la souche Omicron. L'utilisation du Spoutnik Light comme dose de rappel permettrait en outre de booster l'immunité contre ce variant du Covid.

Selon un communiqué publié ce 17 décembre par le Fonds russe d'investissement direct (RDIF), une étude réalisée par l'institut de recherche Gamaleïa, qui a développé le Spoutnik V, conclut à l'efficacité de ce dernier contre le variant Omicron.

D'après l'étude, le Spoutnik Light utilisé comme dose de rappel «universelle» en combinaison avec d'autres vaccins permet en outre de renforcer l'immunité contre le nouveau variant.

«Le Spoutnik V induit une réponse robuste des anticorps neutralisants au [variant du Covid] Omicron, encore renforcée par le rappel Spoutnik Light», résument les développeurs du vaccin sur Twitter, soulignant en outre avoir observé des performances entre trois à sept fois «meilleurs que les autres vaccins (y compris à ARNm)». Ils précisent en outre que l'efficacité du vaccin à une dose est d'environ 80% après deux à trois mois.

«100% des gens revaccinés avec Spoutnik Light comme rappel ont développé des anticorps neutralisants contre Omicron deux à trois mois après la revaccination», rapportent encore les développeurs du vaccin russe, soulignant la baisse d'efficacité contre le nouveau variant observée pour les vaccins Pfizer et Moderna.

S'il n'est toujours pas homologué en Europe, Spoutnik V est autorisé dans 71 pays, couvrant une population de plus de 4 milliards de personnes. Le Spoutnik Light est pour sa part enregistré dans une vingtaine de pays, en tant que vaccin à une dose et dose de rappel.

En ce qui concerne la certification par l'OMS du vaccin, qui n'a pas été délivrée à ce jour, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a récemment déclaré : «Nous n'avons pas encore fourni des informations qu'il fallait fournir parce que nous avions une vision différente des informations» qu'il fallait transmettre à l'OMS ainsi que de «la manière dont il fallait les fournir». «Nous avons des normes différentes», avait-il expliqué à la presse le 14 décembre, précisant que la Russie était en train de «s'adapter progressivement à ces demandes» et que les autorités russes n'avaient aucun reproche à se faire.