La ministre flamande de l'Emploi, du centre-droit, Hilde Crevits veut obliger les individus en chômage de plus de deux ans à effectuer des travaux d'intérêt général sous peine de sanctions, selon des informations de médias belges le 16 décembre. En Flandre, ils seraient actuellement environ 70 000. Cette mesure devrait être appliquée dès 2023. Ces chômeurs se verraient confier une mission dans une collectivité locale, d'une durée de 64 heures mensuelles maximum. Selon plusieurs sources, la personne sans emploi conservera alors son allocation, avec l'ajout d'un montant d'1 euro 30 par heure travaillée.
«Il s'agira, par exemple, d'apporter un soutien lors d’événements, dans les centres de vaccination, dans le service de jardinage ou encore dans les écoles. Il appartiendra au VDAB [Office flamand de l'emploi] de déterminer, avec le chômeur, si ce dernier est obligé de prester ces heures d'intérêt général», écrit VRT NWS.
Hilde Crevits a expliqué la démarche, sur Twitter : «Accord sur le concept de service communautaire. Les personnes à la recherche d'un emploi depuis plus de deux ans peuvent être appelées pour aider dans la communauté locale. Pour maintenir ou améliorer les compétences avec des conseils, pas comme une punition. Besoin de tous sur le marché du travail .»
Les malades de longue durée seraient malgré tout exemptés de cette procédure. D'après le média Le Vif, les syndicats sont vent debout contre cette mesure, certains l'assimilant à du «travail forcé». «Les employeurs se plaignent de la pénurie sur le marché du travail et sont donc les mieux placés pour aider les chômeurs de longue durée à trouver un emploi», commente Caroline Copers, secrétaire générale de la FGTB flamande.