Les élus de la Douma (chambre basse du Parlement russe) ont adopté en première lecture ce 16 décembre un amendement législatif à la loi fédérale «Sur le bien-être sanitaire et épidémiologique de la population» qui prévoit de rendre obligatoire la présentation d'un pass sanitaire pour accéder à certains lieux, dans le contexte de pandémie de Covid-19.
Cet amendement doit encore faire l'objet de deux examens des députés, puis d'un vote à la chambre haute du Parlement, avant d'être ratifié par le président Vladimir Poutine.
Si le texte est ratifié, il impliquera les restrictions suivantes, selon le site de la Douma : «Les citoyens ne pourront fréquenter les lieux de rassemblements publics, les institutions culturelles, les établissements de restauration et de vente au détail que sur présentation d'un document confirmant qu'ils ont été vaccinés contre la nouvelle infection à coronavirus ou font l'objet d'une exemption médicale de vaccination ou d’un document attestant qu’ils ont eu une maladie causée par cette infection, ainsi que d’une pièce d’identité». Jusqu’au 1er février 2022, il sera également possible de présenter un résultat négatif d’un test PCR, précise le site de la chambre basse du Parlement. Cette alternative ne sera plus possible après le 1er février.
Ces dispositions sont prévues jusqu’au 1er juin 2022. Il reviendra aux autorités régionales de fixer la liste des établissements où un tel certificat sera nécessaire.
En outre, comme cela a été le cas jusqu'alors, aucun document ne sera requis pour se rendre dans une pharmacie ou dans un établissement vendant des produits alimentaires ou de première nécessité.
Les autorités sanitaires russes ont enregistré à ce jour plus de 10 millions de cas de coronavirus et près de 300 000 décès liés au Covid-19. Selon l'agence nationale des statistiques, Rosstat, qui a une définition plus large des morts liées au virus, leur nombre total s'établissait à plus de 520 000 fin octobre.
Comme dans de nombreux autres pays, les mesures restrictives prises en Russie (en particulier par des autorités locales) afin d'endiguer la pandémie de Covid-19 ont suscité des critiques et mobilisations d'opposition.