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Le G7 veut montrer son unité face aux «agresseurs mondiaux»

C'est à travers une rhétorique particulièrement belliqueuse que le G7 entend prôner son unité. Lors d'un sommet en Angleterre, les chefs des sept diplomaties concernées ont notamment abordé le dossier ukrainien.

«Nous devons nous rassembler avec force pour faire face aux agresseurs qui tentent de limiter le champ de la liberté et de la démocratie. Pour cela, nous devons parler absolument d'une seule voix [face aux] régimes autoritaires», a entre autres lancé ce 11 décembre le chef de la diplomatie britannique, Liz Truss, alors que s'ouvrait le sommet de Liverpool, dans le nord de l'Angleterre.

L'événement réunit pour deux jours les ministres des Affaires étrangères du G7 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni) qui ont voulu «montrer leur unité contre les agresseurs mondiaux», selon des termes rapportés par l'AFP. L'agence de presse précise qu'outre des références implicites à la Chine, le groupe des sept s'est montré particulièrement préoccupé par les manœuvres militaires de la Russie non loin de la frontière ukrainienne

«Faire payer le prix à la Russie»

Affirmant vouloir trouver une issue «diplomatique» aux tensions en cours à ce sujet, une responsable américaine présente au sommet de Liverpool a ainsi assuré que si Moscou ne coopérait pas dans cette voie, il y aurait pour la Russie «des conséquences massives et un prix important à payer». «Le G7 est absolument uni là-dessus [...] Non seulement les pays qui étaient dans la salle mais un nombre encore plus grand d'Etats démocratiques nous rejoindraient pour faire payer le prix [à la Russie]», a-t-elle ajouté.

Dans les faits, Washington, l'Union européenne et Kiev accusent depuis quelques semaines Moscou de se préparer en vue d'une invasion de l'Ukraine, ce que la Russie conteste vivement. De son côté, la diplomatie russe a, à plusieurs reprises, démenti les articles de presse et les déclarations de chancelleries occidentales attribuant à Moscou une telle intention.

Face aux multiples accusations occidentales, la Russie a par ailleurs mis en garde contre une admission de l'Ukraine dans l'OTAN qui constituerait, selon Vladimir Poutine, une source de menaces aux portes de la Russie.

«Le déplacement de troupes dans le cadre d'entraînements au combat est une pratique de routine pour les forces armées de n'importe quel Etat. L'activité militaire conduite sur le territoire national ne demande pas d'avertissement quelconque. L'annonce par les médias de la prétendue préparation de la Russie à une invasion de l'Ukraine est un mensonge», a en outre déclaré le 9 décembre le chef d'état-major russe face à la récente intensification de la rhétorique accusatoire visant Moscou.