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Ouverture du procès des 20 suspects accusés d'avoir voulu assassiner le président malgache

Le procès de vingt personnes, dont deux Français, s'est ouvert le 6 décembre à Madagascar. Ils ont notamment été inculpés de complot visant à tuer le président malgache. Les autorités malgaches les ont aussi accusé d'avoir préparé un coup d'Etat.

Vingt personnes, dont deux Français — Paul Rafanoharana et Philippe François —, ont été inculpées le 6 décembre de complot visant à tuer le président de Madagascar Andry Rajoelina. Leur procès s’est ouvert dans un climat tendu au tribunal d'Anosy, dans la capitale Antananarivo. 

Les suspects, qui étaient tous présents au tribunal, ont été formellement inculpés d'atteinte à la sûreté de l'Etat, d'association de malfaiteurs, de complot en vue d'assassiner le président, et de possession d'armes illégales. Ils auraient «échafaudé un plan d'élimination et de neutralisation de diverses personnalités malgaches dont le chef de l’État», selon la procureur générale. Une partie de la matinée a d’ailleurs été consacrée à la lecture de l'acte d’accusation par le ministère public.

Un important dispositif policier a été déployé à l’occasion : une soixantaine de gendarmes des forces spéciales et de policiers surveillaient la salle d’audience, selon des correspondants de l’AFP.

«C'est un procès inéquitable», avait fustigé le 4 décembre l’avocate de Paul Rafanoharana, Arlette Rafanomadio. «Nous n'avons pas eu assez de temps pour préparer la stratégie de défense, avec un accès difficile à nos clients», a-t-elle précisé, soit 30 minutes accordés le 3 décembre pour soulever les points des quelques 400 pages du dossier.

Depuis leur arrestation fin juillet, certains accusés ont été placés sous contrôle judiciaire, d'autres, dont les deux Français, en prison sous mandat de dépôt. Le président malgache Andry Rajoelina s’était publiquement demandé quelle était l’implication de la France dans le projet d’assassinat dont les deux ressortissants sont soupçonnés, laissant entendre qu’une tentative de coup d’Etat était en préparation.