«Nous aimerions exprimer notre gratitude pour l'initiative [du pape] de transférer 50 migrants de Chypre vers l'Italie», a déclaré le 2 décembre le président chypriote Nikos Anastasiades, lors d'un discours en présence du pape François, en déplacement sur l'île méditerranéenne. Le Vatican n'a pas confirmé dans l'immédiat cette annonce, comme l'explique l'AFP.
En 2016, le souverain pontife avait déjà ramené à Rome trois familles syriennes de Lesbos (Grèce), principal point d'entrée des migrants en Europe. La République de Chypre affirme que quelque 10 000 migrants en situation irrégulière sont arrivés au cours des dix premiers mois de l'année, la plupart depuis le nord de l'île.
Rapporté à sa population, elle dit enregistrer le plus grand nombre de primo-demandeurs d'asile en Europe.
Un accueil chaleureux
Le souverain pontife est arrivé le jour-même à Chypre pour ce qui correspond à la deuxième visite d'un pape sur l'île méditerranéenne, majoritairement peuplée de chrétiens orthodoxes, après la venue de Benoît XVI en 2010.
A Larnaca (sud) où son avion a atterri dans l'après-midi, le pontife argentin âgé de 84 ans a été accueilli par les autorités avec une fanfare et un tapis rouge. «Pape François, on vous aime !», a notamment chanté un groupe d'enfants.
Il s'est ensuite rendu dans la capitale Nicosie à la cathédrale maronite Notre-Dame de Grâce où l'a reçu le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, venu du Liban voisin.
«Pour construire un avenir digne de l'Homme, il faut travailler ensemble, dépasser les divisions, abattre les murs et cultiver le rêve de l'unité», a-t-il entre autres déclaré dans la cathédrale.