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Une ancienne employée de Facebook exhorte les élus américains à agir pour éviter des dérives

Lors de son témoignage devant une commission de la Chambre des représentants, Frances Haugen, ancienne salariée de Facebook, a demandé aux élus américains d'agir rapidement afin d'exercer un contrôle renforcé sur la firme et ainsi éviter des dérives.

L’ancienne employée de Facebook, Frances Haugen, que certains considèrent comme une «lanceuse d’alerte», a exhorté le 1er décembre les parlementaires américains à agir vite pour contraindre Facebook à changer ses pratiques et contrôler ses dérives.

Depuis début octobre Frances Haugen a témoigné devant les parlementaires de plusieurs pays, aux Etats-Unis mais aussi au Royaume-Uni et en France, ainsi qu'au Parlement européen.

Cette ingénieur qui a quitté Facebook en mai a, à chaque fois, dépeint son ancien employeur comme un groupe dépassé par sa propre influence mais aussi réticent à modifier algorithmes et recommandations si cela risquait de réduire la fréquentation du réseau social.

«Une occasion qui ne se présente qu'une fois par génération», selon Frances Haugen

Le 1er décembre, devant la sous-commission de la Chambre des représentants à la technologie et aux communications, Frances Haugen a demandé aux élus de réformer promptement le cadre légal des réseaux sociaux.

«Vous avez une occasion qui ne se présente qu'une fois par génération de créer de nouvelles règles pour notre monde en ligne», a-t-elle expliqué. «Facebook veut vous voir empêtré dans un débat trop long sur les détails des différentes approches législatives. S'il vous plaît, ne tombez pas dans ce piège. Le temps compte.»

L'audition de Frances Haugen intervenait dans le cadre d'une possible réforme de la section 230, un texte de loi qui écarte la responsabilité des sites internet concernant les contenus publiés par des tiers sur ces plateformes.

Plusieurs propositions de loi ont été déposés pour réformer ces dispositions, mais s'ils s'accordent sur la nécessité du changement, démocrates et républicains ne sont pas alignés sur les modalités. Les premiers souhaitent, globalement, forcer les opérateurs de sites à mieux contrôler les contenus tandis que les républicains veulent garantir la liberté d'expression et limiter les interventions de la plateforme.