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Royaume-Uni : le délai entre la deuxième dose de vaccin et le rappel réduit à trois mois

Dans le but de lutter contre la cinquième vague et l'apparition du nouveau variant Omicron, le Royaume-Uni a annoncé que le délai avant la dose de rappel du vaccin contre le Covid-19 était réduit à trois mois, au lieu de six actuellement.

Le Royaume-Uni a décidé de réduire de moitié le délai nécessaire avant l'injection d'une dose de rappel du vaccin contre le Covid-19, le faisant passer de six à trois mois. Dans un discours prononcé le 29 novembre devant la Chambre des Communes britannique, le ministre de la Santé, Sajid Javid, a confirmé la réduction du délai imposé entre l'injection de la deuxième dose du vaccin et du rappel. Lors de son allocution, Sajid Javid a affirmé que l’accélération de la campagne de vaccination était l’une des orientations privilégiées pour lutter contre la cinquième vague.

Outre la réduction du délai entre l'administration de la deuxième dose et le rappel, Sajid Javid a également fait savoir que la nouvelle campagne de vaccination serait échelonnée par tranche d'âge, les personnes âgées étant considérées comme prioritaires.

Les personnes gravement immunodéprimées ayant déjà reçu trois doses de vaccin seront également éligibles à une quatrième dose de rappel trois mois après la finalisation de leur schéma vaccinal. Le ministre a également déclaré que les jeunes âgés de 12 à 15 ans devraient prochainement recevoir leur deuxième dose vaccin. L'extension du programme de rappel à toutes les personnes de plus de 18 ans signifie qu'au total 53 millions de Britanniques sont maintenant éligibles à l'administration d'une troisième dose.

«Agir de manière décisive»

Le gouvernement britannique a décidé de suivre l'avis émis par le Comité mixte sur la vaccination et l'immunisation (JCVI) qui préconisait une réduction du délai d'attente pour être autorisé à recevoir une dose de rappel. «J'ai accepté les conseils [émis par le JCVI] dans son intégralité», a déclaré Sajid Javid aux députés de la Chambre des Communes.

Cité par The Guardian, le ministre de la Santé a justifié la décision du gouvernement en expliquant que l'«expérience dans la lutte contre ce virus [avait] montré qu'il [était] préférable d'agir de manière décisive et rapide [face à] une menace potentielle identifiée». «C'est pourquoi nous renforçons nos défenses et instaurons ces nouvelles mesures sans délai», a-t-il ajouté.

Le ministre de la Santé a conclu son allocution en rappelant les mesures précédemment adoptées par le gouvernement pour tenter de freiner la propagation du variant Omicron. Ces mesures incluent des restrictions de voyage vers et en provenance de certains pays, l'auto-isolement obligatoire des personnes testées positives et des cas contacts, ainsi que le retour du port du masque obligatoire dans les transports en commun et les commerces.

Au 30 novembre, 11 cas porteurs du nouveau variant ont été détectés au Royaume-Uni. La Grande-Bretagne a été parmi les pays les plus durement touchés par le Covid-19, avec 145 000 décès à ce jour. Le nombre d'infections y reste élevé, avec plus de 42 000 cas recensés dans les dernières 24 heures. Plus de 80% des personnes âgées de 12 ans et plus ont pourtant reçu une double injection de vaccin, et presque 30% ont eu une troisième dose.