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Variant Omicron : le patron de Moderna évoque une «baisse significative» de l'efficacité des vaccins

Dans un entretien au Financial Times, Stéphane Bancel prévoit une diminution notable de l'efficacité des vaccins actuels sur le variant Omicron. Et annonce que la production à grande échelle d'un nouveau vaccin prendra plusieurs mois.

Dans une interview publiée le 30 novembre dans le Financial Times, Stéphane Bancel, patron de l'entreprise pharmaceutique américaine Moderna, a estimé que les vaccins existants contre le Covid-19 seront moins efficaces contre le variant Omicron récemment apparu.

Le PDG a déclaré «qu’il y aura une baisse d’efficacité significative», en précisant cependant qu'il fallait «attendre  les données» pour en estimer l'ampleur. «Tous les scientifiques avec lesquels j’ai discuté me disent : "Ça ne va pas être bon"», a-t-il alerté.

Des données sur l'efficacité des vaccins actuels devraient être disponibles dans les deux prochaines semaines, selon Stéphane Bancel. Cette déclaration prend place alors que les ministres de la Santé du G7 se sont réunis en urgence pour évoquer ce nouveau variant qui se propage à travers la planète et que les fermetures de frontières se multiplient. 

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que ce nouveau variant du coronavirus présente «un risque très élevé» au niveau mondial. Stéphane Bancel a confirmé que les chercheurs sont inquiets par le fait que 32 des 50 mutation du variant Omicron se trouvent dans la protéine spike, clef d'entrée du virus dans l'organisme. 

Plusieurs mois pour développer de nouveaux vaccins

Moderna a déjà annoncé son intention de développer une dose de rappel spécifique pour ce nouveau variant, tout comme le laboratoire américain Pfizer. «Moderna et Pfizer ne peuvent pas livrer un milliard de doses la semaine prochaine», a reconnu Stéphane Bancel. «Mais pourrons-nous avoir le milliard de doses d’ici l’été ? Certainement», a-t-il assuré.

Le patron du laboratoire a estimé que son entreprise est en mesure de fournir entre deux et trois milliards de doses en 2022, mais qu'il serait dangereux d'orienter toute la production vers un vaccin spécifique au variant Omicron alors que d'autres souches du virus circulent toujours.