Le président russe Vladimir Poutine a accusé mercredi Kiev de provocations sur la ligne de front dans l'Est de l'Ukraine, au cœur de nouvelles tensions entre Moscou et l'Occident, a indiqué le Kremlin dans un communiqué.
Selon la présidence russe, Vladimir Poutine «a exprimé son inquiétude du fait de provocations continues de la partie ukrainienne visant à aggraver la situation sur la ligne de front» lors d'un entretien par téléphone avec le président du Conseil européen, Charles Michel.
Ces dernières semaines, les Etats-Unis, l'Otan et l'Union européenne n'ont cessé d'exprimer leur inquiétude concernant des mouvements de troupes russes autour de l'Ukraine, craignant une éventuelle invasion, ce que la Russie a fermement nié.
A l'inverse, Moscou accuse les Occidentaux de mener des exercices menaçants à ses frontières, notamment avec des bombardiers stratégiques, et d'aggraver les choses en livrant des armes à Kiev.
La Russie a ainsi annoncé son intention de renforcer ses forces armées en réponse à l'activité croissante de l'Otan à ses frontières.
Moscou dénonce régulièrement le déploiement de troupes de l'Otan à ses frontières.
En évoquant la situation à propos des frontières de la Biélorussie avec les pays de l'UE, les deux parties ont souligné l'importance d'une résolution rapide de la crise migratoire sur la base des normes du droit international humanitaire. Les deux parties ont aussi confirmé qu’il était opportun d'établir une interaction systémique entre l'Union européenne et Minsk, comme convenu dans les contacts téléphoniques entre le président biélorusse Alexandre Loukachenko et la chancelière allemande fédérale par intérim Angela Merkel.
Dans ce contexte, Vladimir Poutine a noté le caractère contre-productif des intentions des Etats européens d’adopter de nouvelles sanctions anti-biélorusses. Une attention particulière a été attirée sur les cas d'utilisation de canons à eau, de gaz lacrymogène, de grenades incapacitantes et autres équipements spécifiques aux forces de sécurité polonaises. Les parties ont exprimé l’espoir que Charles Michel travaillerait avec Varsovie pour prévenir toute violence à l’égard des migrants, et éviter des actions qui pourraient donner lieu à une escalade de la situation.