Les finances de Yanis Varoufaksi vont bien ; la conférence de 22 minutes qu’il a donné à la chaîne publique italienne RAI 3 a été facturée 24 000 euros, selon les chiffres qu’il a lui-même révélé sur son blog, dans un article intitulé : «la transparence partout !». Au beau milieu de nombreuses conférences données gratuitement, apparait l’addition salée dont le média italien s'est acquitté, qui n’a vraisemblablement pas fait une affaire en négociant son cachet…
De nombreuses réactions outrées ont été enregistrées, notamment au sein du parti de Silvio Berlusconi, Forza Italia. Renato Brunetta, chef des députés de celui-ci, s’est offusqué : «c’est extrêmement grave, du jamais vu». Quant à Mara Carfagna, porte-parole du parti à la Chambre des députés elle a déploré que «les Italiens s'acquittent d'une redevance qui sert à payer Varoufakis».
A la mi-octobre, lorsqu’il s’était rendu en Espagne pour y donner une conférence, l’ancien ministre grec avait été accueilli comme une véritable «rockstar». Ses symathisants, comme les curieux, ont ainsi dû faire la file pour pouvoir l’écouter.
Face à la polémique italienne, la RAI a rétorqué que c’était la société privée Endemol, productrice du programme, qui avait convenu du cachet avec Yanis Varoufakis. Sachant qu'il s'est aussi fait offrir un billet d'avion en 1ère classe pour venir assister à cette conférence, ses talents de négociateur ne font désormais plus l’ombre d’un doute.