A partir du 22 novembre, le système de code QR est utilisé dans tous les transports publics sur le territoire du Tatarstan, une république appartenant à la Fédération de Russie.
Comme le rapporte l'agence Tass, le décret signé par le Premier ministre de la République du Tatarstan Alexeï Pesochine, prévoit que les personnes âgées de plus de 18 ans désirant utiliser les transports publics (bus, transports électriques, métro) doivent désormais présenter un code QR prouvant soit leur vaccination, soit une exemption médicale à la vaccination ou la preuve qu’ils ont déjà contracté la maladie au cours des six derniers mois.
Selon le président de l’Association des entreprises de transports du Tatarstan, Sergueï Temliakov, les codes QR seront vérifiés lors de l’achat du ticket, à l’entrée ou aux arrêts par des employés des entreprises. Toute personne qui dérogera à cette règle ne pourra être autorisé à utiliser ces transports. En outre, les cartes des personnes de plus de 60 ans ne disposant pas de code QR ou d’exemption médicale à la vaccination seront suspendues.
Les tarifs des taxis flambent
Les transports interrégionaux et les taxis ne sont pas concernés par cette mesure. Conséquence : le tarif appliqué par ces derniers flambe comme le rapporte le média en ligne Znak.
Citant des habitants de la région, le média rapporte que le tarif minimum ne descend plus désormais en dessous de 200 roubles (2,37 euros), et que le coût moyen d'un trajet s'établit à 300 roubles (3,56 euros). Certains taxis proposent des trajets facturés à 600 roubles (7,12 euros). Des prix qui ont doublé voire triplé en comparaison à la tarification habituelle.
Plusieurs cas de violences visant des contrôleurs enregistrés
L'agence Tass rapporte par ailleurs que l'instauration de cette nouvelle mesure a été à l'origine de heurts : la mairie de Kazan, capitale de la république du Tatarstan, a en effet signalé des violences contre les contrôleurs, dont «un cas de passage à tabac, un cas d’utilisation d’une bombe à poivre». Certains d'entre eux ont été hospitalisés.
Face à ces violences, les autorités locales ont demandé aux habitants d'éviter ce genre de comportements et de laisser agir les contrôleurs, qui sont obligés de procéder à ces vérifications : «Respectons ceux qui font leur travail», a lancé la mairie.
De son côté, le porte-parole du Kremlin, Dimitri Peskov, a reconnu le 22 novembre que «de telles décisions ne peuvent pas être mises en œuvre sans certains problèmes», tout en affirmant espérer «que la situation se stabilisera bientôt». Il a également rappelé que «l'essentiel est que tout cela serve à protéger la santé des personnes».
Depuis plusieurs semaines, la Russie est confrontée à une forte reprise de l’épidémie. Pour y faire face, les autorités ont instauré des mesures de restrictions comme la mise en place de pass sanitaires ou le renforcement du télétravail. Par ailleurs, le 20 octobre, le président Vladimir Poutine a décrété une semaine de jours chômés du 30 octobre au 7 novembre.
La propagation rapide du Covid-19 en Russie serait facilitée par le faible taux de vaccination de la population. Environ 37% des Russes présentent un schéma vaccinal complet à ce jour, malgré le fait que la Russie ait élaboré plusieurs vaccins domestiques qui ont prouvé leur efficacité. Sur le plan des contaminations, au 21 novembre, 36 970 cas ont été enregistrés.