«Vraisemblablement à la fin de l'hiver, comme on le dit parfois avec cynisme, chacun sera vacciné, guéri ou mort» : ce 21 novembre, le ministre allemand de la Santé Jens Spahn n'a pas fait dans la demi-mesure pour inciter ces concitoyens à se faire vacciner «urgemment». Une procédure que le ministre juge d'autant plus nécessaire en raison de la propagation du variant Delta, qu'il a qualifié de «très, très contagieux».
L'Allemagne, tout particulièrement les régions du sud et de l'est, est frappée par une résurgence de contaminations que les experts et les responsables politiques attribuent notamment à un taux de vaccination (68%) parmi les plus faibles de l'Europe occidentale.
La chancelière sortante Angela Merkel et son probable successeur Olaf Scholz ont décidé le 18 novembre de durcir les restrictions pour les non-vaccinés tout en excluant une vaccination obligatoire de l'ensemble de la population.
«Nous avons actuellement une quatrième vague, nous avons une situation très, très difficile dans de nombreux hôpitaux en Allemagne», a déclaré Jens Spahn lors d'une conférence de presse. «Nous voyons cette vague se propager peu à peu vers l'ouest», a-t-il ajouté alors que des services de soins intensifs d'établissements hospitaliers arrivent à saturation notamment en raison du manque de personnel.
Ces derniers jours, l’Allemagne a recensé des nombres d'infections inégalés depuis le début de la pandémie, dépassant la semaine dernière le seuil de 65 000 en 24 heures.
Angela Merkel, qui s'apprête à quitter le pouvoir, a déploré une quatrième vague «hautement dramatique» alors que les dirigeants allemands ont préconisé de limiter drastiquement la vie sociale des non-vaccinés.