D’après cette lettre, la rédaction de l’enquête sera achevée vers le 18 avril 2016. Ensuite, les forces de sécurité devront la vérifier. Après des opérations normatives, on pourra s’accorder sur la date de publication.
De plus, au vu de la taille du texte qui possède de plus de 2 millions de mots, il faudra du temps pour le vérifier avant impression et publication de l’enquête.
Dans ce cadre, John Chillcot a rappelé à David Cameron que le concept de «sécurité nationale» dépendait de ce processus de dé-classification. Il s’inquiète du fait que la publication des matériels préparés puissent violer l’article 2 de la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH), le droit à la vie. Pour cette raison, il estime qu’un long travail de vérification est nécessaire.
Il y a quelques jours, un document a montré que Tony Blair, le Premier ministre britannique de l’époque s’était entendu avec le président américain en exercice au moment des faits, Georges W. Bush au sujet de la guerre en Irak, un an avant de solliciter le vote du Parlement britannique sur cette question.
Le journal Daily Mail a obtenu un document tiré d’un courriel privé de Hillary Clinton montrant le contraste entre la position publique de Blair au début de 2002, quand il indiquait à l’opinion britannique qu’il ne comptait pas s’engager militairement, alors qu’en privé, les hauts responsables américains estimaient que le Premier ministre britannique finirait par s’aligner sur leur «exemple».
«En ce qui concerne l’Irak, M. Blair sera avec nous si l’opération militaire est nécessaire. Il est convaincu de deux choses : la menace est réelle et le succès contre Saddam assurera une réussite régionale», lit-on dans ce document de la Maison Blanche destiné à l’ancien président George W. Bush.