S'exprimant ce 19 novembre à l'occasion d'une table ronde au Bloomberg New Economy Forum se tenant à Singapour, l'ex-secrétaire d'Etat étasunienne démocrate Hillary Clinton a déclaré que les gouvernements du monde entier devaient faire face une série de nouveaux défis, tels que la désinformation, l'intelligence artificielle et les cryptomonnaies.
Ce qui semble être un effort très intéressant et quelque peu exotique [...] a le potentiel de saper les monnaies, de saper le rôle du dollar en tant que monnaie de réserve, de déstabiliser les nations
Au sujet de ces dernières, la candidate à l'élection présidentielle de 2016 s'est exprimée en ces termes : «Un domaine dans lequel j'espère que les Etats-nations se mettront à prêter une plus grande attention est l'essor des cryptomonnaies, car ce qui semble être un effort très intéressant et quelque peu exotique pour littéralement extraire de nouvelles pièces de monnaie afin de commercer avec elles a le potentiel de saper les monnaies, de saper le rôle du dollar en tant que monnaie de réserve, de déstabiliser les nations – en commençant peut-être par les petites, mais en prenant une ampleur beaucoup plus grande.»
Cette analyse de l'ex-Première dame des Etats-Unis survient alors qu'une obligation controversée de déclaration des crypto-monnaies fait partie du projet de loi bipartisan de 1 000 milliards de dollars pour les infrastructures signé le 15 novembre par le président Joe Biden. Ce projet de loi dispose que, à partir de 2023, les courtiers devront divulguer les noms, adresses, numéros de téléphone, gains en capital et pertes de leurs clients à l'Internal revenue service (IRS), l'agence du gouvernement fédéral des Etats-Unis qui collecte l'impôt sur le revenu et diverses taxes. Par ailleurs, les entités recevant des paiements en cryptomonnaie d'une valeur supérieure à 10 000 dollars devront révéler l'identité du payeur au gouvernement américain.