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Un migrant mordu par le chien d'un garde-frontière lituanien à la frontière avec la Biélorussie

La Pologne n'est pas le seul pays de l'UE directement concerné par la crise migratoire aux portes de l'Europe centrale. En Lituanie, une vidéo montrant le chien d'un garde-frontière mordant un migrant a récemment fait surface.

Ainsi que l'a rapporté la télévision publique lituanienne (LRT) ce 18 novembre, le chien d'un garde-frontière de Lituanie a mordu un migrant à la jambe alors que son équipe tentait de repousser un groupe d'individus en situation irrégulière vers la Biélorussie. La scène en question a été diffusée sur les réseaux sociaux.

Selon le Service national des gardes-frontières (VSAT), les agents lituaniens n'auraient pas vu le migrant en question, qui était allongé sur le sol, «en raison des lampes de poche braquées sur eux par des agents biélorusses».

Des frontières sous haute tension

«Le maître-chien était temporairement aveuglé à ce moment-là et son chien a attrapé le sac de couchage. Le maître-chien a immédiatement retiré le chien lorsqu'il a vu que quelqu'un bougeait», a assuré un porte-parole du VSAT. Celui-ci a fait savoir que l'incident avait eu lieu tôt dans la matinée du 17 novembre, au moment où les militaires lituaniens jetaient des affaires de migrants se trouvant sur leur territoire vers la Biélorussie, afin de les empêcher d'établir un camp sur le sol national.

Selon le même porte-parole, la personne attaquée n'aurait pas été blessée car le chien l'a mordu «à travers un sac de couchage épais, à travers les vêtements».

«[Les migrants] sont restés là toute la nuit ; il n'y avait pas d'ambulance. Ils sont restés près de la frontière et sont restés là tranquillement [...] Au matin, ils ont commencé à se déplacer le long de la frontière, accompagnés par des agents biélorusses», a-t-il encore affirmé.

Le Service national des gardes-frontières a déclaré qu'il s'agissait d'un groupe de 13 hommes qui se sont présentés en tant qu'Irakiens. Toujours selon le VSAT, ils auraient dit aux gardes-frontières qu'ils avaient été arrêtés par des fonctionnaires biélorusses après leur arrivée à Minsk et emmenés de force à la frontière lituanienne.

De son côté, le gouvernement biélorusse dénonce une «tentative brutale» des forces lituaniennes de «forcer [ces] citoyens irakiens à entrer sur le territoire de la Biélorussie».

Cet épisode survient dans un contexte de tensions internationales autour d'une autre frontière de la Biélorussie : celle avec la Pologne, le long de laquelle sont massées plusieurs milliers de migrants originaires essentiellement du Moyen-Orient. La Pologne accuse la Biélorussie d'orchestrer cette vague migratoire à sa frontière, qu'elle qualifie d'«attaque» ; Minsk dénonce de son côté des accusations «sans fondements» et considère que Varsovie et ses alliés occidentaux font monter délibérément la tension pour prendre des sanctions à son encontre.