Un nouveau variant du SARS-CoV-2 a identifié pour la première fois le 28 septembre en République du Congo, et est désormais sous surveillance dans de nombreux pays. Dénommé B.1.640, ce «variant congolais» n’a pas encore hérité d’une lettre grecque (comme le variant Delta, par exemple) car il n’est pas considéré par l’OMS comme un «variant préoccupant ou d’intérêt».
Identifié plus d’une dizaine de fois dans l'Hexagone, ce nouveau variant du coronavirus est ajouté par les autorités sanitaires françaises à la liste des variants «en cours d’évaluation». Il s’agit de la troisième catégorie dans la classification (quatre variants sont «préoccupants» et deux autres sont «à suivre»), comme l'explique Le Parisien. Il a également été récemment classé «sous surveillance» par les autorités de santé britanniques et européennes.
Un futur concurrent du variant Delta ?
Depuis sa découverte, 28 personnes porteuses du variant B.1.640 ont été détectées dans le monde, dont 12 en France, 4 en Italie, et quelques cas aux Pays-Bas, en Espagne ou encore aux Etats-Unis, selon le Huffington Post.
Ce «variant congolais» présente un «profil de mutations inhabituel» concernant la protéine Spike du virus. B.1.640 se caractérise notamment par une mutation figurant aussi sur les variants dits «britannique», «brésilien» et «sud-africain».
Le variant B.1.640 semble avoir pris le pas sur le variant Delta au Congo, ce qui peut être un signal d'alerte étant donné que le variant Delta est largement majoritaire depuis le début de l'été dans de nombreux pays, dont la France.
Un cluster en Bretagne
En France, 8 de ces 12 cas positifs se trouvent dans un cluster situé en Bretagne. La personne à l'origine de ce foyer de contamination s’était justement rendue au Congo récemment. Selon Le Télégramme, il s’agit d’une personne résidant à Nantes et qui s’est rendu à une soirée à Bannalec, dans le Finistère, où elle aurait contaminé une famille de la commune, avant que des écoliers ne soient également touchés. A ce stade, un autre cas a été identifié en région Provence-Alpes-Côte d’Azur et un autre – qui nécessite toutefois une identification formelle – en Ile-de-France, indique Le Parisien.
Santé publique France et les Centres nationaux de recherche (CNR) des virus des infections respiratoires se veulent pour l'heure plutôt rassurants, car il n’y a pas de diffusion importante ou de progression du «variant congolais», et car on ne connaît pas encore l'impact des mutations qui le caractérisent sur sa transmissibilité ou sur une éventuelle résistance accrue aux vaccins, comme le précise le Huffington Post. Un ton également adopté par le ministre de la Santé Olivier Véran, qui a affirmé dans Ouest France le 16 novembre que «rien n’indique que ce variant soit particulièrement dangereux».