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L'Arménie annonce un cessez-le-feu avec l'Azerbaïdjan après une médiation conduite par la Russie

L'Arménie a annoncé avoir convenu d'une trêve avec l'Azerbaïdjan après la «médiation» de la Russie, à l'issue d'une journée d'affrontements près de la région du Nagorny Karabakh. Paris avait appelé plus tôt à un respect du cessez-le-feu.

Le 16 novembre au soir, l'Arménie a annoncé une trêve avec l'Azerbaïdjan, après la «médiation» de la Russie. «Avec la médiation de la partie russe, un accord a été atteint pour mettre fin aux tirs à la frontière orientale de l'Arménie à partir de 18h30» a indiqué le ministère de la Défense arménien dans un communiqué. «La situation s'est relativement stabilisée», a assuré le ministère.

A l’issue d’une conversation entre le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou et ses homologues azerbaidjanais et arménien, les deux parties ont pris des mesures pour stabiliser la situation à la frontière. A l’heure actuelle, les combats ont d'ailleurs cessé.

Après plusieurs semaines d'escalade des tensions à la frontière, des combats avaient en effet éclaté dans la journée du 16 novembre entre les militaires de ces deux pays rivaux du Caucase, qui se disputent le contrôle de la région montagneuse du Nagorny-Karabakh.

Sept militaires de l'Azerbaïdjan ont été tués a annoncé le ministère azerbaïdjanais de la Défense, qui a fait également état de dix militaires blessés dans ces affrontements, les plus violents depuis la fin d'une guerre entre Erevan et Bakou l'an dernier. L'Arménie a de son côté fait état d'un soldat tué, 24 portés disparus et 13 prisonniers. Erevan a par ailleurs indiqué avoir perdu deux positions militaires, capturées par les forces de Bakou.

Cette flambée a illustré l'équilibre précaire qui règne dans la poudrière du Caucase, presque un an jour pour jour après la fin d'une guerre entre les deux pays qui a duré six semaines. 

Ce même 16 novembre, la France avait fait état de sa «préoccupation» après l'éruption des combats, en réclamant le «respect du cessez-le-feu». 

«La France exprime sa vive préoccupation concernant la dégradation de la situation sécuritaire en plusieurs segments de la frontière [...] et l'emploi allégué d'armes lourdes, qui ont fait de nombreuses victimes, notamment du côté arménien», avait ainsi indiqué un communiqué de la porte-parole du ministère des Affaires étrangères français.

Depuis plusieurs plusieurs semaines, la tension était vive entre Bakou et Erevan. Le 15 octobre, l'Arménie avait annoncé que six de ses soldats avaient été blessés par des tirs de la veille, dans l'enclave du Haut-Karabagh, qui seraient le fait des forces azerbaïdjanaises.