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«Menaçant et inquiétant» : Françoise Chazaud dénonce l'arrestation des journalistes de RT France

Pour Françoise Chazaud, secrétaire générale de la Fédération FO de l'audiovisuel et de la presse, l'interpellation par la police polonaise le 15 novembre des deux journalistes de RT France constitue une entrave à la liberté d'informer.

Ce 15 novembre sur RT France, la secrétaire générale de la Fédération FO de l'audiovisuel et de la presse, Françoise Chazaud, a vivement dénoncé l'arrestation par la police polonaise de deux de nos journalistes.

Arrêtés par la police polonaise le matin du 15 novembre, les journalistes de RT France David Khalifa et Jordi Demory ont finalement été relâchés après avoir été retenus neuf heures au poste de police de la ville de Sokolka. 

Pour la syndicaliste, cette arrestation est d'autant plus «menaçante» et «inquiétante» pour la liberté d'informer que les deux journalistes effectuaient leur mission dans une «zone européenne» qui est censée leur garantir le droit de circuler librement. Françoise Chazaud a rappelé à ce titre que la Pologne «n'est pas en guerre» et que la zone où travaillaient les journalistes était parfaitement sûre. 

Pour elle, si les autorités polonaises ont décidé d'arrêter David Khalifa et Jordy Demory, c'est qu'elles perçoivent l'information neutre et objective que fournit RT comme «un danger». Françoise Chazaud a également tenu à rappeler que tout journaliste, quel que soit son média d'affiliation, doit être libre de faire son métier, car il en va de la pérennité «de la liberté d'informer, la liberté d'expression et la liberté de rendre compte». «Même si ça ne plaît pas toujours, c'est important», a-t-elle ajouté.

Cette interpellation a été vivement dénoncée par plusieurs organisations. Sur notre antenne, Dominique Pradalié, secrétaire générale du Syndicat national des journalistes (SNJ) a estimé que «le droit de la presse doit s'exercer partout, y compris dans les zones dites interdites». Intervenu également sur notre chaîne, Ricardo Gutierrez, secrétaire général de la Fédération européenne des journalistes, a estimé que l'arrestation des deux journalistes constituait «un acte de censure du gouvernement polonais».