Temen est originaire du Kurdistan irakien. Avec sa famille, ce petit garçon fait partie des nombreux migrants qui tentent de rejoindre l'Union européenne par la frontière orientale de la Pologne, depuis la Biélorussie. Un cadre on ne peut plus difficile pour ces familles et personnes isolées venues essentiellement du Moyen-Orient et désormais bloquées du côté biélorusse, dans des conditions particulièrement éprouvantes.
Car la tension ne faiblit pas entre Minsk et Varsovie autour de cette situation, toujours inextricable au 10 novembre. La Pologne accuse la Biélorussie – mais aussi la Russie – d'orchestrer cette vague migratoire à sa frontière, qu'elle qualifie d'«attaque». Varsovie a déployé 15 000 soldats dans la zone, en plus de policiers et de garde-frontières.
Les Européens affirment depuis des semaines que le président biélorusse Alexandre Loukachenko délivre des visas à des migrants et les achemine à la frontière pour se venger des sanctions européennes.
Minsk a dénoncé des accusations «sans fondements» et considère que la Pologne et ses alliés occidentaux font monter délibérément la tension pour prendre des sanctions à son encontre. Les garde-frontières biélorusses ont également déclaré que les forces polonaises avaient fait usage de gaz lacrymogène et exercé une «pression psychologique» sur les migrants, notamment en utilisant des haut-parleurs et des projecteurs en pleine nuit.