Le Maroc a vécu un deuxième dimanche de mobilisation contre le pass vaccinal le 7 novembre. A Rabat, la police a quadrillé la place où devait se tenir un rassemblement non autorisé dans le centre-ville, une centaine de manifestants ayant été dispersée dans les ruelles avoisinantes. Une vingtaine de personnes ont été interpellées, a constaté un journaliste de l'AFP.
Si les opposants au pass vaccinal étaient moins nombreux dans la capitale que la semaine dernière, ils se sont rassemblés en plus grand nombre à Tanger (nord), selon des vidéos diffusées par le média local Analkhabar. «A bas le pass vaccinal», ont scandé plusieurs centaines manifestants dans la cité portuaire.
A Casablanca, la mégapole économique du royaume, les protestataires ont été dispersés par la police qui a également procédé à des interpellations, d'après le site d'information Hespress.
Il n'a toutefois pas été possible de chiffrer le nombre total de protestataires, ni celui des interpellations.
Tous les lieux clos soumis au pass vaccinal
Le 21 octobre, le Maroc a lancé un pass vaccinal anti-Covid, le premier dans un pays du Maghreb. Tous les lieux clos, dont les hôtels, restaurants, cafés, commerces, salles de sport et hammams sont désormais soumis à l'obligation du pass.
Le pass est également exigé pour accéder aux administrations publiques, semi-publiques et privées. Il est aussi contraint pour quitter le royaume ou pour se déplacer entre les préfectures et les provinces. Le caractère obligatoire du pass pour avoir accès aux espaces publics a soulevé des protestations, en particulier sur les réseaux sociaux.
Une pétition en ligne a recueilli des dizaines de milliers de signatures, fustigeant la mise en place «arbitraire» du pass sanitaire.
Le Maroc, où la courbe de contaminations et de décès décroît régulièrement depuis dix semaines, veut immuniser 80% de la population (soit 30 millions de personnes). A ce jour, plus de 22,2 millions de Marocains ont reçu une deuxième dose du vaccin anti-Covid.